La hausse violente du chiffre du chômage va-t-elle enfin interpeller réellement les Ministres concernés ?
Nous payons aujourd'hui, et de plus en plus cher, les atermoiements gouvernementaux sur les véritables réformes qu'il convient de mener pour donner de l'oxygène aux entreprises.
Toutes les excuses et explications ont été utilisées : les entrepreneurs qui ne jouent pas le jeu du pacte de solidarité, les fausses prévisions de croissance, les gesticulations autour de la Loi Macron consistant à la vider de sa substance, l'idéologie du partage par prélèvements confiscatoires, les salaires des grands patrons et les retraites chapeaux qui pénaliseraient les demandeurs d’emplois (SIC)…
La forte hausse annoncée du chômage ne mérite pas l'étonnement feint aujourd’hui, les raisons sont simples et elles étaient prévisibles :
· le report de la baisse des charges de 3 mois, annoncé au mois d'octobre,
· la déclaration du Président de la République qui ne souhaite pas que l’on touche au Code du Travail,
· le même volontarisme sur le maintien des 35 heures,
· l'arrivée des nouveaux prélèvements (comme la mutuelle obligatoire dès le 1er janvier 2016, votée dans le cadre de l’ANI)…
La vérité, partagée par 99% des chefs d'entreprises, consiste à admettre qu'ils ne recruteront que lorsqu'il sera plus facile et moins coûteux de licencier et cela n’a rien de scandaleux surtout lorsque la confiance n’est pas au rendez-vous.
Le pire est à venir, grâce à l'annonce faite à Versailles sur le renoncement au Pacte de Stabilité. Les entrepreneurs savent que ce sont eux qui vont payer l’addition… et ils maintiennent leur effectif au strict minimum.