Est-ce vraiment une surprise ? La France, sa Tour Eiffel, sa Riviera, ses sacs Louis Vuitton… et ses impôts ! La France est au 169ème rang mondial en termes d'attractivité fiscale pour les entreprises, sur un total de 185 pays étudiés, selon une étude publiée hier par le cabinet PricewaterhouseCooppers (PwC) et la Banque mondiale, notamment dans Les Echos. Difficile de faire pire donc ! Elle dégringole même encore de cinq places par rapport à l’an dernier.
En gros, cela signifie qu’en France, la charge fiscale est lourde : les charges sociales, taxe foncière, taxe sur les dividendes, fiscalité sur les plus-values, taxe sur les transactions financières sont élevées. Le taux de prélèvements atteint 66 % en France cette année, comme l'an dernier, contre 43% en moyenne en Europe et 45% dans le reste du monde. Sur le Vieux Continent, comme le rapporte le quotidien économique, seules l’Italie et l’Estonie font pire que l’Hexagone. Mais il faut nuancer ce résultat très négatif, dans la mesure où il ne tient pas compte des nombreuses exonérations fiscales. Mais le mal est fait et pour les investisseurs étrangers, le taux très élevé est largement dissuasif.
En revanche, la manière dont les entreprises paient l'impôt -fréquence des paiements et temps moyen consacré aux déclarations- est plutôt moins fastidieuse en France qu’ailleurs. Une entreprise tricolore consacre en moyenne 132 heures par an (soit tout de même près d'un mois par an, à raison d'une semaine de 35 heures !) à remplir ses déclarations, contre 267 heures en moyenne dans le monde. Et elle ne s'acquitte « que » de 7 versements d'impôts par an, contre un peu plus de 27 pour la moyenne mondiale.
Reste à savoir si les mesures fiscales prises par la gauche depuis l'été 2012, qui ne sont pas encore prises en compte dans cette étude, vont propulser la France au sommet du classement… ou pas !