Aïe, outch, aïe. La France n’arrive qu’en vingtième position des pays où il fait bon faire des affaires, en ce qui concerne notamment l’innovation, les impôts, la technologie, la corruption, la liberté (individuelle, de commerce et monétaire), la protection des investisseurs et la performance des marchés, selon le dernier classement sur les "best business countries" de Forbes, paru hier.
L’Hexagone se trouve donc relégué loin derrière les pays nordiques, mais aussi l'Irlande, la Belgique, les Pays Bas et la Suisse. Seul réconfort, il se trouve juste devant l’Allemagne (21ème position).
Autre surprise de ce classement, dont le trio de tête est composé de la Nouvelle-Zélande, du Danemark et de Hong-Kong, la place des Etats-Unis : 12ème ! La première économie du monde ne ressemblerait plus au royaume du business qu’elle était autrefois (ils étaient 2ème en 2009, 10ème en 2011). C’est en effet aux Etats-Unis que le taux d’impôts sur les sociétés est le plus élevé au monde. Et la complexité de la fiscalité y est telle qu'un patron d’une TPE ou d'une PME passe en moyenne 175 heures par an à remplir des formulaires, selon la Banque mondiale. Deuxième réconfort pour les entrepreneurs français : ils ne sont pas les seuls à perdre tant de temps le nez dans la paperasse.
Au sujet de la France donc, Forbes souligne ses forces : c’est le pays le plus visité au monde (75 millions de touristes étrangers chaque année), les inégalités y sont réduites et les amortisseurs sociaux de qualité grâce au « welfare state ». Mais le magazine américain pointe aussi ses faiblesses : un taux de chômage élevé, une croissance plus faible que prévu, un déficit public et une dette publique qui augmentent sans cesse. « Nicolas Sarkozy avait mis en place des mesures d’austérité » peut-on lire. « François Hollande défend la croissance, augmente les impôts et embauche 60 000 fonctionnaires ». Un bon résumé ?