Selon une étude de l’Assurance maladie et l’Agence de sécurité des médicaments, la pandémie a engendré une hausse des ventes de médicaments remboursés sur ordonnance.
Des achats de précaution
Avec la crise sanitaire qu’ils vivent actuellement, les Français ont adopté un nouveau réflexe : stocker. Papier hygiénique, farine, sucre, pâtes, riz… leurs placards débordent. Mais ce n’est pas tout. Les armoires à pharmacie sont elles aussi bien remplies. C’est ce qu’ont pu remarquer l’Assurance maladie et l’Agence de sécurité des médicaments dans une étude publiée récemment.
Les chiffres de l’étude révèlent que le surcroît du nombre de patients ayant eu une délivrance de certains médicaments a atteint 20% à 40% selon les classes thérapeutiques. Ces achats de précaution concernent principalement les patients souffrant de manières chroniques. Ils ont stocké des médicaments par crainte de faire face à une pénurie ; comme cela peut être le cas pour ceux qui sont atteints de polyarthrite rhumatoïde et ont besoin d’hydroxychloroquine.
Hausse des ventes du paracétamol et baisse des anti-inflammatoires
Dans le détail, lors des deux premières semaines de confinement, près de 1,07 million de personnes supplémentaires sont allées à la pharmacie pour obtenir un antihypertenseur. Les chiffres de ce surcroît ont atteint 405.000 pour les antidiabétiques et 490.000 pour les statines. La première semaine, on a aussi observé une hausse de +32% pour les antirétroviraux VIH, +20% pour les antiparkinsoniens, +25% pour les épileptiques, +41% pour les médicaments à base de lévothyroxine, +45% pour la pilule contraceptive.
Délivré sans ordonnance, le paracétamol a aussi connu une forte hausse. Lors des 15 jours étudiés, 1,5 million de Français s’en sont procurés. A contrario, les ventes d’anti-inflammatoires ont chuté de 60% en une semaine. Une baisse logique dans la mesure où ces médicaments peuvent provoquer une aggravation des symptômes du coronavirus.