Cet article initialement publié le 10 janvier 2019 vous est proposé en « Best-of » pendant l’été 2019. Lors de sa première publication il a été consulté par 7555 lecteurs.
Dans le cadre du grand débat souhaité par le président Macron, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) avait ouvert une consultation afin de déterminer les préoccupations des Français en pleine crise des gilets jaunes.
L’intitulé de la consultation était formulé de cette manière : « Avec ou sans gilets jaunes, citoyens, citoyennes, exprimez-vous » et parmi les 6 thèmes proposés par le CESE figurait en bonne place « La Transition écologique » chère à nos actuels gouvernants.
Cette consultation a connu – il faut l’avouer – un véritable succès malgré la faible communication médiatique sur son existence et au final ce n’est pas moins de 9 000 contributions, 31 000 participants et 261 000 votes qui sont référencés en tête du site du CESE.
Nous avions déposé sur ledit site du CESE une contribution dans la catégorie « Transition écologique » visant à la FIN DES SUBVENTIONS DANS L’ÉOLIEN estimant que l’État ne pouvait plus faire face aux 150 milliards de dépenses inutiles et engagées pour subventionner une électricité inefficace et dont le surcoût de rachat pèse directement sur le portefeuille des Français par l’augmentation de leur facture d’électricité et d’essence et ceci au seul profit des actionnaires des consortiums industriels éoliens.
Cette contribution s’est retrouvée en pole position de la catégorie « Transition écologique », recueillant près de 3 000 votes sachant qu’un nombre impressionnant de contributions ont également été déposées par des citoyens pour demander la fin de la politique d’implantation d’éoliennes dans notre pays.
C’est presque 335 contributions sur 1 784 dans la catégorie « Transition écologique ».
Dans le cadre de la crise des gilets jaunes il est désormais incontestable que les Français demandent la fin de la politique de pollution à l’éolienne et de détournement de l’argent des Français au profit de promoteurs éoliens.
Ce résultat est d’autant plus intéressant que tout citoyen avait le loisir de s’exprimer librement sur cette plate-forme participative. Et effectivement un représentant d’une société de la filière éolienne membre du syndicat France Énergie Éolienne a déposé une contribution intitulée « Français pour l’éolien » qui n’a recueilli que 25 petits votes, ce qui a même été reconnu par le site le Journal de l’Environnement qui dans un article de synthèse précise que l’opposition massive à l’éolien n’était pas une bonne nouvelle pour la filière.
Les conclusions de cette consultation citoyenne sont riches d’enseignement. Tout d’abord, elles montrent que les multiples sondages favorables à l’éolien souvent financés par les promoteurs éoliens eux-mêmes sont parfaitement tronqués.
Lorsqu’on consulte officiellement les citoyens sur le sujet il faut bien que le gouvernement admette qu’il existe une forte opposition sociale à l’éolien. Cette consultation du CESE, mais aussi les nombreuses oppositions exprimées lors des enquêtes publiques montrent bien que l’éolien n’est pas accepté en France. On se rappellera que l’enquête publique pour envisager la construction d’éoliennes entre Yeu et Noirmoutier a abouti à une opposition de 80 % des citoyens s’étant massivement exprimés.
Il serait dangereux que le CESE ou le gouvernement ne prennent pas en compte ce nouvel avertissement démocratique, voire qu’ils prennent à la légère ce résultat en le rejetant d’un revers de main par un habituel « mais c’est les gens mobilisés qui obtiennent des bons résultats dans le sens de leur combat ».
Nous scruterons avec beaucoup d’attention le résultat des travaux du CESE et du gouvernement qui doivent prendre leurs responsabilités dans ce domaine qui touche aujourd’hui un nombre impressionnant de nos concitoyens.
L’oublier et faire un déni sur le sujet, alors que le gouvernement continue à supprimer les droits citoyens à la résistance à l’éolien, ferait courir un grave risque à notre démocratie et aux valeurs de la République.