7 Français sur 10 veulent la mort des 35 heures

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 4 septembre 2015 à 8h51
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49%Même 49% des sympathisants du Front de Gauche sont pour la suppression des 35 heures.

Attaquées par Emmanuel Macron et le MEDEF, et défendues par la Gauche et Manuel Valls, les 35 heures sont au centre des débats en cette rentrée 2015. Pour de nombreuses personnes et de nombreux économistes les supprimer serait bénéfique pour l'économie du pays. Et cette idée commence à faire son petit bout de chemin dans l'esprit des Français qui seraient disposés à renoncer à cet acquis social.

Les Français ne veulent plus des 35 heures !

C'est un sondage réalisé par CSA pour Les Echos, Radio Classique et l'Institut Montaigne (à l'origine d'un rapport à charge contre les 35 heures) qui nous apprend cette évolution dans la société française : les 35 heures n'ont plus du tout la cote. En fait les Français seraient prêts à les laisser tomber, de point en blanc.

Selon ce sondage pas moins de 71% des interrogés sont prêts à laisser leur entreprise "fixer librement le temps de travail" via un accord entre l'entreprise et les salariés. 35 heures, 39 heures, 41 heures... qu'importe, tant que le travail est là.

C'est un gros changement par rapport à la fin du siècle dernier lorsque la loi Aubry avait instauré les 35 heures entre 1998 et 2000. D'autant plus que ce temps de travail hebdomadaire est critiqué par tous les bords politiques.

Même les socialistes n'aiment plus les 35 heures

Acquis social purement socialiste, validé par un gouvernement de gauche et toujours défendu par la gauche, les 35 heures ne plaisent plus aux sympathisants de gauche qui sont, selon ce sondage, 69% à penser à renoncer à ça. A droite, forcément, le taux monte à 83%.

Même la gauche de la gauche s'y colle : 49% des sympathisants du Front de Gauche sont prêts à travailler plus pour le même salaire.

Et ce sont surtout les salariés et les professions intermédiaires qui seraient prêts à cette réforme, respectivement 72% et 73%. Chez les cadres, au contraire, la part des sympathisants de l'idée d'abandonner les 35 heures descend à 58%. Mais eux ont bénéficié des RTT instaurés par la loi Aubry.

La rentrée 2015 signera-t-elle le début de la fin des 35 heures ?

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio