Avec la crise sanitaire, les Français ont changé leur vision sur certaines professions. Ainsi, selon une étude menée par le Crédoc, les caissières devraient, aux yeux des Français, être payées 21% de plus. À l’inverse, les cadres devraient perdre 10% de leurs revenus.
Une augmentation pour les caissières
Le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie, aussi connu sous le nom de Crédoc, a profité du confinement pour interroger les Français. Au coeur de cette étude, deux questions : combien gagnent les professions mises en lumière par la pandémie selon vous ? Et, quelle devrait être leur rémunération ?
Et à ce petit jeu, les Français ne sont pas mauvais. Selon le Crédoc, ils sont très au fait des niveaux de salaires net. Ainsi, ils estiment qu’une personne exerçant la profession d’hôte de caisse, plus communément appelée caissières, touche un peu plus d’un SMIC (1.204 euros). Une estimation qui s’avère bonne puisqu’en moyenne une caissière touche 1309 euros par mois. Cependant, les Français estiment que cette rémunération n’est pas en adéquation avec leur travail. Selon eux, pour que cette dernière soit juste elle devrait augmenter en moyenne de 271 euros par mois soit une hausse de 21%.
Une décrue pour les cadres
Les professions intellectuelles supérieures et les cadres ont, de leur côté, du souci à se faire. Si les Français donnent une bonne estimation de leur rémunération : 4.840 euros en moyenne, ils considèrent que la rémunération est trop élevée. Pour arriver à un salaire juste, il faudrait selon eux abaisser le salaire de 10% mensuel, soit 415 euros par mois.
Cette étude illustre la volonté de réduire les écarts de salaire entre les différentes professions. Une volonté déjà présente il y a 20 ans. Lors d’une précédente enquête du Crédoc, les Français estimaient qu’il fallait augmenter le salaire des caissières de 32% et abaisser celui des cadres de 14%.