Frais des parlementaires : Plus de transparence c’est maintenant !

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Par Gilles Babinet Modifié le 7 septembre 2012 à 5h41

L'amendement Courson a fait long feu. La disposition proposée par le député de centre-droit semblait pourtant raisonnable : chaque député touchant 6412 euros par mois pour leurs frais, l'idée était de les fiscaliser au titre de l'impôt sur le revenu pour la part qu'ils ne pourraient déduire par la présentation de justificatifs. Ce principe en apparence rationnel a été repoussé par 119 voix contre... 29.

Pourquoi la transparence est elle importante, et pourquoi particulièrement au Parlement ? Notre pays souffre depuis maintenant plusieurs décennies d'un mal sournois : la défiance à l'égard des institutions y est l'une des plus élevée, si ce n'est la plus élevée, au sein des grandes démocraties. une étude récente de l'institut Cevipof montre que 83 % des Français pensent que les hommes politiques ne se préoccupent pas de leurs problèmes. Ce taux, inusité dans les pays de l'OCDE, démontre s'il en faut que notre système de représentation démocratique nécessite un changement d'état d'esprit, si ce n'est une réforme institutionnelle significative.

C'est dans ce sens que j'avais appelé, aux coté de nombreuses organisations (Club Jade, Openconso...) à l'émergence d'une société de la transparence des données (opendata). Si l'on ne modifie pas les us et coutumes, qu'à minima on mette ces pratiques au grand jour ; à terme, il en découlera forcément un changement de méthode. C'est un enjeu politique majeur.

Pourquoi n'est il pas possible de comprendre les mécanismes qui prévalent à l'attribution de logement sociaux de façon transparente ? Pourquoi est-il toujours impossible de connaitre la performance détaillée des établissement scolaires comme c'est le cas dans de nombreux pays ? Pourquoi les budgets des collectivités territoriales ne sont-ils pas facilement accessibles ? il ne s'agit là que de quelques exemples, mais ceux-ci montrent que le chemin à parcourir reste important. Ce n'est pas en se méfiant des citoyens que l'on parviendra à créer la société de demain. C'est d'autant plus regrettable que dans leur immense majorité, nos élus, tous comme les agents de la fonction publique, font un travail remarquable que la transparence ne ferait que mettre en valeur.


Les élus ont besoin d'une rémunération, et peuvent avoir des dépenses légitimes comme des repas de travail, des réunions et des déplacements. Mais l'opacité sur le reste crée la suspicion, et les dépenses forfaitaires, sans contrôles ni reçus, font suspecter de possibles détournements d'argent public. En période d'austérité budgétaire, c'est inacceptable.

Il est temps de mettre à l'épreuve notre nouvelle Assemblée et son nouveau Président, et de commencer à changer le comportement de nos politiciens.

Pour signer la pétition sur Avaaz en faveur de la transparence des dépenses des parlementaires, cliquez-ci dessous  :
https://www.avaaz.org/fr/petition/Deputes_la_transparence_maintenant/?bxMPybb&;;v=17588

https://www.avaaz.org/fr/petition/Deputes_la_transparence_maintenant/?bxMPybb&;;v=17588

Le mouvement Avaaz s’est mobilisé à multiples reprises pour accroîtr

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Gilles Babinet, 44 ans, est un multi-entrepreneur. Autodidacte de formation, il a créé et revendu de nombreuses sociétés dans des domaines différents tels que : - le bâtiment avec Escalade industrie de 1989 à 1992- le design et le développement de sites web avec Absolut, de 1992 à 2000. Plus récemment, Gilles Babinet a dirigé Musiwave, société qu’il a fondé en 2000 puis revendu en 2006. Depuis il a fondé ou co-fondé plusieurs sociétés dont Eyeka, Mxp4, Digibonus et Captain Dash. Il participe, au sein de l’institut Montaigne, à la commission sur la Compétitivité. Il est membre du Conseil National du Numérique par décret du 2 mai 2011, et en a été le Président depuis sa nomination jusqu’au 27 avril 2012. Fleur Pellerin, la ministre déléguée au Numérique, l'a nommé le 25 juin 2012 "Digital Champion" auprès de Nelly Kroes, la commissaire européenne chargée du numérique.