Les abonnés de Free Mobile pourront utiliser leur forfait au Portugal, sans surcoût

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Par Laure De Charette Modifié le 26 avril 2013 à 3h16

Uma revolução ! Une nouvelle fois, l'opérateur bouscule le marché : Free a annoncé hier qu'il allait permettre à ses clients abonnés à son célèbre forfait à 19,99 euros (ou 15,99 euros pour les abonnés Freebox) de continuer à l'utiliser sans surcoût quand ils sont à l'étranger. Précisément, quand ils voyagent au Portugal, pendant maximum 35 jours par an (« soit 5 semaines de vacances » précise Free). Cette offre est disponible dès aujourd'hui pour les abonnés ayant au moins 60 jours d'ancienneté. D'autres pays vont-ils bientôt rentrer dans la danse ? Mystère ! La date choisie ne doit rien au hasard : le 25 avril 1974, il y a trente-neuf ans jour pour jour, la Révolution des Œillets éclatait et entraînant la chute de la dictature salazariste qui dominait le Portugal depuis 1933.

Pourquoi le Portugal, et pas n'importe quel autre pays d'Europe ou même du monde ? Car la communauté portugaise en France –qui compte une majorité de gens susceptibles de rendre visite à leur famille restée au pays-, est très importante : elle est estimée à 4 millions de personnes. Et des centaines de milliers de touristes français, en partie les mêmes mais pas seulement, se rendent chaque année au Portugal. Et ils sont de plus en plus nombreux à s'y rendre depuis le début de la crise.

Appels, SMS, MMS et même Internet mobile : les abonnés Free peuvent donc utiliser leur téléphone au Portugal librement, sans surcoût. Une première ! En fait, l'opérateur a tout simplement négocié un accord de « roaming » avec un de ses homologues locaux.

D'autres opérateurs permettent évidemment aussi à leurs clients d'appeler ou d'être appelés quand ils sont à l'étranger. Mais à quel prix ! Comme le résume La Tribune, Orange, qui réfléchit notamment depuis plusieurs mois à proposer à ses clients musulmans de continuer à bénéficier de ses services quand ils sont en pèlerinage à La Mecque, permet à ses clients Sosh d'envoyer des SMS illimités depuis n'importe quel pays d'Europe, pour 79,90 euros par mois, et à ses clients Origami Jet d'appeler et d'être appelés pendant deux à cinq heures quand ils sont n'importe où en Europe « et pas seulement au Portugal », comme il l'a rappelé hier dans un communiqué. Mais pour la modique somme de 159,90 euros par mois ! Quant à SFR, il faut débourser chaque mois 140 euros pour obtenir 4h depuis l'international dans le cadre du forfait Voyageur. In fine, c'est Bouygues qui se rapproche le plus de l'offre de Free, avec des SMS et MMS illimités depuis l'Europe dans son forfait Sensation Premium à 45 euros. Soit tout de même un tarif deux fois plus élevé que celui de Free, mais sans la possibilité de téléphoner.

Par ailleurs, l'an dernier, la Commission Européenne a mis en place un Eurotarif, c'est-à-dire un prix maximum qu'un opérateur peut imposer à son client en déplacement à l'étranger : il a été fixé à 29 centimes d'euros HT la minute pour émettre un appel, contre 35 centimes auparavant, et à 8 centimes d'euro HT la minute pour en recevoir un. Le 1er juillet 2014, ce tarif doit même passer à 19 centimes la minute. Et le « roaming », qui n'avait auparavant pas de plafond, est désormais plafonné à 70 centimes par méga-octets, et doit baisser à 20 centimes en 2014.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.