Et de quatre ! Quatre ans que les salaires des fonctionnaires sont gelés ! Ces derniers commencent à trouver la blague d'un mauvais goût évident.
Mardi, Marylise Le branchu, ministre de la Fonction publique, a rendu officiel un nouveau gel du point d'indice des salaires de la fonction publique. Un départ sur les chapeaux de roues pour la conférence sociale de jeudi et vendredi. Aucun doute là-dessus après cette décision qui ne fait décidément pas l'unanimité chez les syndicats.
Une augmentation des salaires de la fonction publique coûterait trop cher au gouvernement
Ainsi, mardi sur France Info, elle déclarait qu'aucune hausse des salaires n'était prévue, dans la fonction publique, pour 2014, une année dont le cadre budgétaire devient véritablement de plus en plus restreint. Un choix difficile à faire pour la ministre, mais qui s'explique, selon elle, par "un déficit public extrêmement important".
Là où les syndicats espèrent depuis 2011 une timide hausse de 1 % du point d'indice, Marylise Lebranchu a dit non. Et pour cause, une hausse, aussi minime soit elle, coûterait 1,8 milliard d'euros par an à l'Etat. Une largesse dont l'exécutif ne peut actuellement pas se permettre de faire preuve. C'est ainsi qu'en 2011, 2012, 2013 et maintenant 2014, les salaires des fonctionnaires n'ont subi aucune revalorisation.
Des salaires bloqués qui énervent des syndicats déjà remontés à propos de la réforme des retraites
Pour autant, la ministre laisse entrevoir une possibilité d'accéder à leur requête, mais seulement à partir de la mi-2014, en cas de retour de la croissance. Il faut également préciser qu'un gel du point d'indice ne correspond pas en fait à un gel total des salaires; mais à un gel des augmentations générales. Bien évidemment, certains fonctionnaires continueront de bénéficier des avancement automatiques de carrière.
Une pilule qui ne passe malgré tout pas, pour les syndicats, déjà bien remontés contre la réforme des retraites que s'apprête à faire passer le gouvernement. Une réforme des retraites, qui, ne l'oublions pas, n'épargne pas non plus les agents de la fonction publique...