Le FMI exhorte la France à une réforme « fondamentale » des dépenses

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 2 novembre 2015 à 7h27
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4 MILLIARDS €Si elle n'arrive pas à réduire son déficit la France risque une amende de 4 milliards d'euros.

Le but du gouvernement, actuellement, est de baisser les dépenses publiques pour atteindre, en 2017, le palier d'un déficit inférieur à 3% du PIB. C'est ce que demande Bruxelles depuis des années à l'Hexagone tout en lui ayant accordé du temps supplémentaire. 2017, toutefois, c'est la date limite que la France ne peut pas dépasser (à moins qu'elle ne veille payer une amende). Mais pour le FMI l'Hexagone n'y arrivera pas.

Un "réforme fondamentale" est requise

Dans un rapport sur les pays du G20 le Fonds Monétaire International, dirigé par Christine Lagarde, revient sur les dépenses de la France : elles sont trop élevées. Surtout, le pays doit faire des réformes fondamentales s'il veut avoir une chance de rentrer dans les clous du Pacte de Stabilité.

Publié ce vendredi 30 octobre 2015, ce rapport est une douche froide : selon le FMI le gouvernement ne parviendra à atteindre les 3% de déficit que "de justesse". La marge d'erreur est trop faible selon le FMI qui demande au gouvernement de revoir sa stratégie.

En effet, les dépenses est les recettes sont calculées sur une prévision de croissance : si la prévision ne se réalise pas, chose possible vue la situation économique instable du monde, le déficit ne peut pas être réduit autant que prévu.

Moins de fonctionnaires, moins de départs à la retraite, moins de régulations

Le FMI donne au gouvernement les grands axes sur lesquels il doit agir ; et en premier lieu il y a le nombre de fonctionnaires. L'institution monétaire estime que la France doit "mettre un terme à la croissance de l'emploi public" et relever l'âge effectif de départ à la retraite des fonctionnaires.

Le FMI va également dans le sens du MEDEF lorsqu'il prône une simplification de la réglementation en vigueur en France qu'il juge "excessive". Cette réglementation serait en partie la cause du manque de faible productivité du pays ce qui risque de maintenir la France dans "une longue période de faible croissance".

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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