Comme l'Insee et bon nombre de Français, le FMI ne croît pas du tout que le gouvernement de Manuel Valls réussira à tenir ses objectifs de croissance et de réduction de la dette publique. Dans un rapport consacré à l'Hexagone rendu public que 3 juillet 2014, l'Institution dirigée par Christine Lagarde s'aligne sur les prévisions de l'Insee, jetant un froid sur les propos du gouvernement.
Moins de 1% de croissance et une dette publique qui continue d'exploser
Décidément, il n'y a que le gouvernement pour croire à ses propos. Le FMI, de son côté, refroidit un peu les espoirs de Manuel Valls et François Hollande estimant que la croissance pour 2014 ne sera pas de 1% mais bien de 0,7% comme l'avait dit l'Insee quelques jours auparavant.
Pour le futur, le FMI croît tout de même que le pays va s'en sortir : 2015 devrait voir une croissance de 1,4% du PIB, puis 1,7% en 2016 jusqu'à atteindre 1,9% en 2018 et 2019. La crise commence à devenir Histoire, mais il faudra attendre encore.
Et ce n'est pas mieux côté déficit public. Contrairement à ce qu'espère le gouvernement, celui-ci devrait rester de 4% en 2014 et baisser à 3,4% en 2015. Pas de quoi aligner la France sur les demandes de Bruxelles.
Le chômage ne baissera pas tout de suite en France
Histoire d'en remettre une couche, le FMI s'est également intéressé au chômage dans le pays, un des grands axes de lutte du gouvernement. Et non, il ne devrait pas baisser en 2014. Pauvre François Rebsamen qui espérait rester en dessous des 10% de chômeurs d'ici fin 2014.
Fin 2014, le taux de chômage devrait être stable, à 10,3%. La baisse, elle, n'arrivera que plus tard et doucement : 10% en 2016, 9,7% en 2017 jusqu'à 9,3% en 2019.
L'équilibre budgétaire en 2019 ?
Une bonne nouvelle, tout de même : la France pourra atteindre, comme son voisin allemand, l'équilibre budgétaire, ou presque.
Pour le FMI, le déficit public devrait baisser à 0,3% en 2019 après une baisse constante.
Mais bon, 2019, ça fait 5 ans à attendre. Et on n'est pas à l'abri d'une nouvelle crise économique mondiale, de nombreux analystes voyant des signes de « bulles spéculatives » un peu partout, notamment dans les nouvelles technologies.