À la maison, au bureau, à l’étranger; les entreprises offrent désormais le choix à leurs salariés de travailler où bon leur semble. Cette nouvelle façon de fonctionner, de s’organiser et de collaborer ne s’improvise pas. Il s’agit de définir des règles qui permettent de concilier les attentes personnelles des salariés et les contraintes de fonctionnement de l'entreprise.
Ici, la DRH est en première ligne pour questionner les salariés sur leurs attentes, proposer un nouveau cadre juridique et physique, convaincre et aligner ces aspirations sur les enjeux stratégiques de l’entreprise.
Les actions à mener pour préserver l’équilibre dans une organisation “Flex” du travail
Pour de nombreuses organisations, la généralisation du télétravail a eu du bon. Certaines entreprises réfractaires au début de la crise ont constaté une amélioration de leur performance. Les pouvoirs publics eux-mêmes réfléchissent à l’instauration d’un «chèque tiers lieux» pour faciliter l’accès des collaborateurs à des espaces de coworking. Côté salariés, une récente étude d’Odoxa révèle que 80 % des Français ont une très bonne image du distanciel, avec, pour une majorité d’entre eux, une préférence pour une semaine découpée en deux : 2,5 jours au bureau, le reste à la maison ou dans un lieu annexe.
Si 2022 s’annonce comme l’année d’un flexi-travail réfléchi et choisi (91% des entreprises françaises vont explorer des politiques RH plus progressistes : politique de travail à distance, semaine de travail de quatre jours, horaires flexibles, politique de congés illimités. Source rapport sur le travail hybride réalisé par la société Owl Labs - mai 2021), décréter la transformation ne suffit pas. Un changement aussi important nécessite de :
Encadrer la flexibilité et le télétravail : chez Lucca, nous avons interrogé les salariés et proposé une réponse qui répond à la fois aux aspirations des collaborateurs tout en préservant les impératifs de fonctionnement de Lucca. Une charte pose le cadre global et chaque département l’adapte à ses besoins opérationnels.
Former au management à distance : la distanciation ne fait qu’exacerber les besoins des collaborateurs en matière de sens, de reconnaissance, de développement des compétences et de valorisation. Il est donc nécessaire de “doubler” ses capacités managériales : être plus disponible par la tenue de rituels d’équipe, consacrer plus de temps aux collaborateurs, les encourager et les aider à objectiver leurs missions.
Prévenir les risques psychosociaux : le risque majeur est celui de la santé mentale des équipes. S’assurer du respect du droit à la déconnexion, sonder les collaborateurs sur leur ressenti face à l’isolement ou s’assurer que la charge de travail est adaptée font partie des sujets à surveiller de près. Les enquêtes de bien-être au travail associées à des entretiens réguliers permettent de prévenir les risques psychosociaux et de réduire le turn-over.
Adapter les espaces de travail : avec des salariés qui ont pris l'habitude de travailler seuls et à distance, le bureau est de plus en plus pensé comme un lieu de vie d'équipe. Selon les moments de la journée ou les tâches à réaliser, ils peuvent avoir besoin d’un bureau, d’une salle de réunion, de s’isoler dans des cabines acoustiques, ou dans les espaces communs comme la cafétéria.
Les atouts du numérique pour ancrer le changement
Le travail hybride n’est pas en soi une nouveauté. Cependant, la question soulevée aujourd’hui par le flexi-travail n’est pas seulement géographique mais bien organisationnelle.
Gérer les équipes à distance, sans outil sur lequel s’appuyer, génère épuisement et souffrance parmi les managers. De nombreuses études réalisées depuis la pandémie en attestent. Il est donc désormais urgent d’avoir recours à des outils dédiés à la gestion du télétravail, qui ne se limitent pas à ou à des systèmes de visioconférences. De nombreuses possibilités existent pour faciliter et organiser le flexi-travail : workflow d’approbation, système de réservation et suivi de l’occupation des bureaux, plannings de présence partagés et connectés aux outils de communication déjà existants, quota de jours à distance…
Avec l’hybridation du travail, dirigeants et collaborateurs peuvent apprendre à apprécier (et maîtriser) la flexibilité et l’indépendance que peut offrir le flexi-travail. C’est notre rôle, en tant que dirigeants, de nous adapter et d’encadrer ces nouvelles pratiques, en anticipant les éventuels problèmes.