Le Fonds Monétaire International hausse le ton.
Alors que la croissance française reste en berne, que la récession commence à faire son trou, le Fonds Monétaire international s'inquiète de la reprise de la croissance en France ainsi que de son problème de compétitivité actuel. Une compétitivité qui ne reviendra pas tant que les taxes qu'impose le gouvernement de Jean-Marc Ayrault continueront de s'alourdir, touchant désormais presque toutes les catégories socio-professionnelles du pays.
A ce sujet, les conclusions de la mission de consultation du FMI, rendues publiques mardi, rejoignent très largement celles de Bruxelles. En effet, le Fonds Monétaire International anticipe une contraction de 0,2 % du PIB, qui serait suivie d'une petite reprise, restreignant la croissance à 0,8 % du PIB pour 2014. Mis en cause ici, la politique fiscale du gouvernement.
Sur ce point, une incertitude plane "sur la politique fiscale qui pèse sur les décisions de dépense des ménages et des entreprises." Un matraquage fiscal appliqué par un exécutif bien en peine de réduire les dépenses publiques. Le FMI attend donc que la France poursuivre l'assainissement de ses finances publiques, "à un rythme régulier."
La France ne pourra en effet lever des impôts indéfiniment. Ce levier a été jusqu'à aujourd'hui fort utile pour réduire le déficit, mais les dirigeants socialistes au pouvoir doivent désormais trouver d'autres moyens, la pression fiscale était arrivée, selon l'institution multilatérale, à un niveau "excessif".
Tout n'est pourtant pas noir dans le bilan du FMI. L'institution reconnaît en effet de sérieux progrès comme par exemple le Crédit d'impôt compétitivité emploi, les accords pour l'emploi etc… A l'avenir, le mot d'ordre du FMI serait de commencer avant tout par la simplification du millefeuille administratif français, surtout avec la réforme des retraites qui approche à grands pas...