Le groupe italien Fincantieri, veut montrer patte blanche. Le futur propriétaire de STX veut rebaptiser les chantiers navals de Saint-Nazaire, qui retrouveraient leur nom d’origine : les Chantiers de l’Atlantique.
Mais avant de rebaptiser STX France, Fincantieri devra obtenir les droits d’utiliser ce nom, toujours propriété d’Alstom. « Nous allons lui en faire la demande », a indiqué Giuseppe Bono au Journal du Dimanche de ce 9 avril. L’ambition est immense : ces nouveaux Chantiers de l’Atlantique ont vocation à devenir un « Airbus des mers », capable de répondre à la demande de tous les segments de navire et devenir « le premier groupe mondial de la construction navale civile et militaire ».
Un géant des chantiers navals
Ce changement de nom est aussi une manière d’amadouer des salariés qui craignent de voir leurs compétences et leur savoir-faire dilués au sein du groupe Fincantieri, géant des chantiers navals, qui emploie 19 000 personnes partout dans le monde. Mais selon le PDG de l’entreprise, il y a du travail « pour dix ans » dans les chantiers français et italiens. STX France a développé une expertise spécifique sur le marché des paquebots de croisière, des navires « que nous ne pouvons pas assembler dans nos ports en Italie ».
L’État garde un droit de véto
Fincantieri revient de loin. Seul repreneur des chantiers STX France, le groupe a dû présenter de solides garanties financières et pour l’emploi. Le gouvernement a même envisagé un temps la nationalisation pure et simple des chantiers navals… Finalement, l’État conservera un droit de véto et Fincantieri n’est qu’actionnaire minoritaire.