Alors que la popularité d’Emmanuel Macron n’est plus qu’à 40 % d’opinions favorables, selon le dernier sondage en date par Elabe début octobre 2017, les ménages semblent craindre pour l’avenir. Les différentes réformes adoptées par l’exécutif ne convainquent pas et, selon le baromètre de l’Insee sur le moral des ménages publié le 27 octobre 2017, la confiance des ménages chute encore.
La confiance des ménages retombe au niveau d’avant élection
Alors que l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée semblait porteuse d’espoir pour les ménages français, l’effet s’estompe : les ménages ne croient plus à l’exécutif. L’indicateur de confiance des ménages retombe à 100, moyenne de long terme, soit le niveau de mai 2017. Depuis 4 mois il est en chute libre perdant 4 points depuis juillet 2017.
La loi de Finances 2018, votée en octobre 2017 par l’Assemblée Nationale, y est pour beaucoup : les ménages craignent que leurs capacités financières vont baisser à l’avenir malgré les réformes du gouvernement censées apporter du pouvoir d’achat comme la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des foyers à l’horizon de 2020. Mais en contrepartie le gouvernement a augmenté le prix du tabac ou encore diminué les APL.
Les ménages pensent qu’ils ne pourront plus épargner
D’une manière générale, les ménages craignent pour leur situation financière future, signale l’Insee dans son enquête mensuelle. Le solde d’opinion chute de 3 points en octobre 2017 et tombe à -15. Mais c’est surtout la capacité future à épargner qui chute de 5 points en octobre 2017 pour tomber à -9.
Outre les diverses réformes, les Français semblent conscients que l’inflation, qui augmente, va venir compliquer leur capacité à acheter. Ainsi, l’indicateur des opportunités de faire des achats importants perd 3 points à -6. Une mauvaise nouvelle pour le commerce, surtout à quelques mois seulement de la période de Noël.
Suppression de l’ISF : les Français ne croient pas Macron
Parmi les réformes qui ont le plus de mal à passer chez les Français on retrouve sans surprise la réforme de l’ISF qui prévoit la suppression de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune pour le transformer en Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Marqué par plusieurs couacs, comme les biens de luxe qui sont sortis de l’assiette, il est de plus en plus perçu comme un impôt qui va bénéficier aux plus riches.
Selon un sondage Ifop pour le magazine Marianne publié le 27 octobre 2017, 73 % des interrogés ne croient pas le Président qui déclare régulièrement que la suppression de l’ISF va aussi bénéficier aux entreprises et aux défavorisés.
Le gouvernement se base, pour affirmer ça, sur la théorie du ruissellement : plus les riches sont riches plus les pauvres obtiennent une part de cette richesse puisque celle-ci « ruisselle » jusqu’à eux. Une théorie économique qui est loin de faire l’unanimité chez les spécialistes, la plupart l’estimant fausse.