La FIFA est en pleine tourmente. La réélection de Sepp Blater vendredi 29 mai à la tête du football mondial est bien loin d’avoir apaisé les esprits alors que l’organisation est attaquée par les justices américaine et suisse.
Sans qu’il donne de raison précise, Sepp Blatter a décidé de quitter les instances du foot mondial, en annonçant ce mardi 2 juin qu’il démissionnait finalement d’un poste acquis il y a quelques jours. « J'avais décidé de me représenter parce que je pensais que c'était la meilleure option. Les votes sont clos mais les affaires continuent. Mon nouveau mandat n'a pas le soutien de tout le monde du foot. C'est pourquoi j'en appelle à l'organisation d'un Congrès exceptionnel pour procéder à l'élection de mon successeur » a-t-il expliqué durant une conférence de presse.
Un an pour réformer
Blatter reste en poste jusqu’au congrès extraordinaire de la FIFA, qui aura lieu entre décembre 2015 et mars 2016. Il va donc reste dans son fauteuil une bonne année, durant laquelle il compte mettre en place « une profonde restructuration » de la fédération internationale. On peine à y croire, alors que le président est en poste depuis 1998 et qu’il est précisément celui qui a mis en place le système actuel.
La FIFA devra faire « face à des défis qui ne s’arrêtent pas », a-t-il martelé, et « les prochains mois ne seront pas faciles » pour l’organisation. Le président en sursis pressent « de mauvaises nouvelles ». Plusieurs des haut cadres de l’organisation ont été arrêtés par la justice américaine juste avant le congrès de la semaine dernière, provoquant de fort remous pour la réélection de Blatter.
Les accusations pleuvent
Le prince Ali de Jordanie a failli pousser Blatter à un second tour, poussé par une bonne partie de l’UEFA, l’instance européenne du football mondial dirigé par Michel Platini. Mais Sepp Blatter avait fini par l’emporter malgré le parfum de scandale entourant ses équipes. Cette démission surprise est-elle le fruit de nouvelles accusations à venir ? Son bras droit, le Français Jérôme Valcke, est désormais visé par la justice US : il serait responsable d’un virement de 10 millions de dollars maquillé sous la promotion du football dans les Caraïbes. La goutte de trop ?