Les bulles ont la cote, même pendant la crise !
Alors que s'ouvre ce jeudi 31 janvier le 40ème festival de la bande-dessinée d'Angoulême, où seront présents 1 500 auteurs, le moins que l'on puisse dire, c'est que la BD se moque de la situation économique de certains libraires et revendeurs. Virgin a beau faire faillite, la Fnac a beau souffrir financièrement (comme nombre de libraires indépendants), et les relations entre éditeurs et auteurs se compliquer de par des intérêts divergents, la BD tient le choc.
D'après les chiffres de l'institut GfK, alors que le marché du livre est en baisse de 2,9 % en volume et de 1,4 % en valeur, les albums cartonnés font de la résistance. Eux-aussi encaissent une baisse de volume de 2,9 % mais pour un chiffre d'affaires en hausse de 0,7 % pour l'année 2012. L'an dernier ce sont plus de 37 millions d'albums qui se sont vendus, soit un chiffre d'affaires de 412 millions d'euros.
Et ce n'est pas tout, car si l'on peut se réjouir de la survie de ce secteur de l'édition, on peut également se féliciter de la création artistique du secteur. Car la concurrence est rude pour Tintin et Lucky Luke. Ont été publiées l'an dernier 5 565 nouvelles BD. Un chiffre en belle augmentation si l'on compare les 2000 albums qui virent le jour, il y a 10 ans, en 2003.
Parmi ces BD, environ 1 650 albums sont issus de l'univers traditionnel, dit "franco-belge". Viennent ensuite les mangas, vous savez, ces petites BD japonaises dont nos ados sont friands, qui occupent une bonne part de marché avec 1 621 nouveautés l'an dernier, et enfin les "comics", ces BD américaines mettant en scène la plupart du temps des supers héros avec 366 nouveaux albums publiés.
2013 s'annonce donc sous de beaux auspices pour le "petit" monde de la BD. Angoulême, véritable institution dans le milieu, espère recevoir quelques 200 000 visiteurs cette année.