Les annonces de fermetures d'usines et de licenciements par Peugeot Citroën (PSA) est un bouleversement pour le monde des entrepreneurs français.
La décision de PSA de dégraisser pour survivre fait peser un risque considérable sur l'ensemble de l'écosystème entrepreneurial qui l'entoure. Il y a un risque d'effondrement de l'activité impactant 25 000 emplois au moins dans l'ensemble des PME du secteur industriel, déjà fragilisées par l'instabilité fiscale.
Quand tout va bien, ces PME innovantes ont besoin de l'aide des grands groupes comme PSA qu'elles entourent pour gagner des clients en France et à l'export. Quand la situation est aussi grave qu'aujourd'hui, c'est à l'Etat de réagir, vite et fort.
Oséo doit mettre en place le plus rapidement possible les mesures de soutien de la trésorerie des entreprises qui avaient été adoptées lors du plan de relance de 2008. Bercy ne doit plus tarder à se décider !
En fait, la France n'est pas malade de son industrie. Elle est simplement malade de l'incapacité de son industrie à se réformer. PSA est le symbole du déclin automobile français mais c'est aussi le symbole du made in France qu'il s'agit de sauver. Qu'attendent les pouvoirs publics pour discuter sans tabous de tous les leviers de la compétitivité. L'annonce de PSA, le ralentissement de la filière automobile constituent un drame économique. Il s'agit de faire en sorte qu'ils n'entrainent pas un drame social. Faisons en sorte que les filières en amont soient protégées de cette annonce choquante qui hypothèque l'avenir de territoires entiers.