Les demandeurs d'emploi les plus déterminés ne peuvent pas grand chose si les moyens de transport leur font défaut. Une étude pointe les difficultés qui se dressent devant les chômeurs pour se rendre à un entretien d'embauche.
Un Français sur cinq a déjà renoncé à se rendre à un entretien d'embauche à cause de l'absence de transports. C'est un des enseignements malheureux d'une enquête d'Elate pour le compte du laboratoire de la mobilité inclusive, dont les résultats ont été dévoilés par Franceinfo.
Les populations modestes les plus touchées
Les difficultés à se rendre dans une entreprise pour tenter de décrocher un emploi augmentent au fur et à mesure que ses moyens sont limités. Ainsi, un jeune sur deux a déjà abandonné l'idée de participer à un entretien d'embauche en raison de difficulté issue de la mobilité. Il en va de même pour les ménages à revenus modestes (moins de 1 000 euros mensuels), où le pourcentage est de 54%.
La mobilité, facteur essentiel
Une précédente enquête datant de 2013 montrait que la mobilité était le deuxième déterminant dans le cadre de l'insertion professionnelle, derrière la formation… mais devant le logement et la santé ! Les moyens de transport sont donc une difficulté particulièrement importante pour les demandeurs d'emploi. Les pouvoirs publics en ont conscience : Pôle Emploi propose de prendre à sa charge une partie ou l'intégralité des frais de transport, de repas, et même d'hébergement au besoin. Il faut remplir des conditions : l'entreprise doit être située à plus de 60 km du domicile, ou à deux heures aller-retour, par exemple.