Faut-il interdire les robots tueurs ?

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Par Laure De Charette Modifié le 22 août 2017 à 10h08
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@shutter - © Economie Matin
116Cent seize responsables d'entreprises de robotique et spécialistes de l'intelligence artificielle ont écrit cette lettre.

Les robots ne se contenteraient plus de menacer, potentiellement, nos emplois. Ils seraient en outre capables, bientôt, de nous tuer ! C’est pour avertir de cette menace croissante que le patron de Tesla, Elon Musk, lance un appel à interdire les robots tueurs.

Fins connaisseurs

Elon Musk, dont les prototypes de voitures Tesla ont déja parcouru des millions de kilomètres sans chauffeur à bord aux Etats-Unis, dont les fusées Space X sont capables de revenir toutes seuls se poser sur Terre et même en pleine mer, sur des plateformes, sait parfaitement ce dont les robots sont capables. Justement, c’est pour cela qu’il s’inquiète de leur capacité à nous détruire !

Dans une lettre ouverte adressée aux Nations Unies, qui interviennent notamment dans les conflits armés dans le monde avec leurs casques bleus, Elon Musk et une centaine de patrons d’entreprises de robotique et d’intelligence artificielle demandent tout simplement que l’on interdise les armes autonomes. En somme, les robots tueurs.

Des drones armés

Loin d’être de la science-fiction, ces robots tueurs existent déjà, notamment en Irak, ou en Syrie. L’armée américaine notamment est équipée de drones capables de tirer, et certains sont technologiquement capables de prendre seuls la décision d’intervenir pour “neutraliser”, selon le jargon officiel, une cible hostile. Pour l’instant, l’ordre de tir, et le tir lui-même, est commandé et dirigé par des humains.

D’autres robots, cette fois rampants, sortes de mini chars d’assaut, sont également capables de tirer sur une cible, mais là encore, le tir est commandé par l’homme.

Jusqu’à quand ??? « Nous avons peu de temps pour agir. Une fois cette boîte de Pandore ouverte, il sera difficile de la refermer » écrivent-ils encore dans leur lettre ouverte à l’ONU.

Car leur crainte est que des armes mortelles autonomes soient lâchées dans la nature, qu’un fou ou un despote s’en serve pour terroriser une population. Mais ils alertent aussi contre les risques de piratage informatique de telles armes. Des hackers pourraient prendre le contrôle de ces robots armés, et shooter tous azimuts, au gré de leurs demandes de rançons par exemple.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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