Une famine mondiale n’est pas impossible, selon Lloyd’s

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 16 juin 2015 à 23h13
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@shutter - © Economie Matin
10%Dans le scénario du Lloyd's, les places boursières européennes pourraient perdre 10% de leur valeur.

Le scénario apocalyptique imaginé par Lloyd’s pourrait être une toile de fond idéale pour un film catastrophe. Sauf qu’il ne s’agit pas de fiction et que la probabilité d’un tel enchaînement n’est pas écartée.

Le spécialiste du marché de l’assurance et de la réassurance Lloyd’s a regroupé des experts américains et britanniques autour d’une hypothèse qui n’a rien de farfelu : l’impact d’El Nino, la propagation par les airs d’une rouille du blé en Russie et la hausse des températures en Amérique du Sud pourraient entraîner la multiplication par quatre des prix du blé, du maïs, du soja et du riz. Le prix du riz pourrait même augmenter de 500% !

Des conséquences partout dans le monde

Ces hausses vertigineuses de prix auraient les conséquences que l’on imagine : émeutes de la faim dans les pays politiquement instables, places boursières occidentales en forte chute (-10% en Europe, -5% aux États-Unis), soubresauts sociaux partout dans le monde, montée du terrorisme, … Lloyd’s précise toutefois que ce scénario ne constitue pas des prédictions, ce qui est heureux.

« Dans le monde interconnecté d’aujourd’hui, ces évènements peuvent avoir des répercussions économiques et humanitaires profondes et complexes », explique Tom Bolt, directeur du département Performance Management au Lloyd’s. Pour éviter une partie de ces problèmes, Lloyd’s mise sur des décisions fortes durant la conférence sur le changement climatique COP 21. Celle-ci se déroulera en nombre 2015 et Paris compte bien rapprocher les points de vue des différentes parties et aboutir à un plan d’action commun.

La conférence de tous les espoirs

Cette conférence sera en tout cas « une excellente occasion de prolonger le débat sur la façon dont la perturbation d’une des principales zones de production alimentaire du monde aurait des effets considérables sur les entreprises et collectivités du monde entier », conclut le directeur du Lloyd’s pour la France, Guy-Antoine de La Rochefoucauld.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.