La reprise que l’on sent venir depuis le début de l’année est encore loin d’avoir porté tous ses fruits. Le chômage continue d’augmenter, et les derniers chiffres de la Banque de France montrent que les défaillances d’entreprises restent fortes.
Fin mars, le nombre d’entreprises ayant mis la clé sous la porte en France était en hausse de 0,8% sur les douze derniers mois. Les défaillances se montent à 63 775. Et les chiffres provisoires pour la fin du mois d’avril annoncent là aussi une hausse sur les douze derniers mois, de 0,3%, avec 63 597 défaillances.
Les micro-entreprises plus touchées
Ce sont les PME qui sont les plus frappées par ces difficultés. En cumulé sur les douze derniers mois, les faillites de micro-entreprises ont en effet connu une progression de 1,5%. Plus rassurant, les défaillances de PME ont reculé de 6,9%, et de 6,3% pour les ETI (entreprises de taille intermédiaire).
Des secteurs plus résistants que d’autres
Selon les secteurs d’activité, les résultats diffèrent. Dans le transport, l’informatique, le commerce, on enregistre en effet un recul des défaillances (de respectivement 11,9%, 9,2% et 2,1%). Avec une hausse de près de 8%, le secteur de l’hébergement-restauration est par contre le vilain petit canard de la fournée de chiffres de la Banque de France. L’activité immobilière est également en difficulté avec une hausse des faillites de 3,4%.
Signe toutefois que les choses commencent à s’améliorer sur ce front, les résultats calculés par les différents cabinets et autres assureurs-santé sont contradictoires : baisse des faillites de 2,7% fin avril pour Coface, hausse de 7,6% au premier trimestre pour Altares…