La République est bonne fille envers les anciens présidents. Et dépensière, aussi. Mediapart a relevé les coûts liés au train de vie des anciens membres de l’exécutif.
Les trois anciens présidents de la République reçoivent plusieurs millions d’euros par an. C’est Valéry Giscard d’Estaing qui « coûte » le plus aux finances de l’État, avec des subsides qui se montent à 2,5 millions d’euros. Celui qui occupa l’Élysée de 1974 à 1981 occupe des bureaux situés sur le boulevard Saint-Germain, dont la location se chiffre à 276 683 ans par an. Les frais pour la presse et pour le carburant sont très élevés également : respectivement 10 571 euros et 5 000 euros chaque année.
Sarkozy et Chirac à bonne enseigne
Nicolas Sarkozy reçoit lui 2,2 millions d’euros par an. Si l’État ne prend pas en charge ses abonnements à la presse, en revanche le prédécesseur de François Hollande occupe des locaux rue de Miromesnil dont le loyer est de 226 290 euros par an. Par ailleurs, il fait payer aux contribuables les quelques 26 lignes téléphoniques (!) pour lui et ses collaborateurs. Jacques Chirac représente quant à lui un coût de 1,5 million par an à la collectivité.
Il n’y a pas que les présidents de la République qui sont généreusement dont les frais sont payés par tout un chacun. Les anciens premiers ministres ont aussi droit aux largesses de la République. Ainsi, en 2014, ce sont les services de Matignon qui ont payé les berlines de Michel Rocard, Edouard Balladur et François Fillon, pour un total de 89 000 euros.
Les premiers ministres également
Du personnel est également affecté aux besoins d’anciens locataires de Matignon : Dominique de Villepin, Alain Juppé, ou encore Jean-Pierre Raffarin en profitent, ce qui représente des frais de respectivement 97 000 euros, 102 000 euros et 89 000 euros. Quand bien même ces anciens premiers ministres ont par ailleurs des activités très rémunératrices, telle celle de Dominique de Villepin. Sans oublier non plus les avantages liés à leurs fonctions actuelles…
Voilà ce qui explique pourquoi un projet de réforme va voir le jour par le biais d’une mission mandatée par François Hollande à Didier Nigaud et Jean-Marc Sauvé : il s’agit de revoir ce système un peu trop généreux, par exemple via une dégressivité des émoluments.