Les nouveaux responsables politiques de la Grèce et leurs créanciers (FMI, BCE et Commission européenne) n’ont décidément pas l’air de parvenir à se mettre d’accord. Ce week-end encore, des négociations cruciales pour le maintien de la Grèce au sein de l’Union Européenne avaient lieu à Bruxelles. Et le bilan est plus que mitigé. Pourquoi et avec quelles conséquences ?
A la recherche d'un accord impossible ?
Tout au long du week-end, des phrases guère optimistes ont émaillé la rencontre : "le compromis est difficile" ou "cela se passe aussi mal que possible" a expliqué le Premier ministre grec, Alexis Tsipras. Des tête-à-tête ont eu lieu pour tenter de trouver un accord malgré tout. Mais clairement, les interlocuteurs se veulent pessimistes, voire alarmistes.
En fait, chacun continue de se renvoyer la balle : les Grecs sont accusés de reporter éternellement les réformes exigées par les créanciers, celles portant sur le système des retraites et la TVA notamment. Et le FMI est accusé d’être trop intransigeant et de manquer de flexibilité.
Face au défaut de paiement, qui semble plus que jamais probable et qui serait la première étape avant une sortie de la Grèce de l’euro, le ministre grec des Finances a sorti du chapeau de nouvelles propositions. Parmi elles, que le fonds d'urgence de la zone euro accorde un nouveau prêt sur trente ans à son pays et rachète des obligations souveraines grecques détenues par la BCE. Le problème, c’est que les créanciers n’y croient plus et sont lassés de ne pas parvenir à sortir de l’impasse.
Panique à bord
Reste que les conséquences d’un défaut de paiement sont encore imprévisibles. Que se passera t-il quand les caisses de la Grèce seront définitivement vides ? Les épargnants vont-ils paniquer, et sortir tous azimuts leurs capitaux, entrainant de possibles faillites bancaires ?
Le 30 juin, 7,2 milliards d’euros doivent encore être versés à la Grèce dans le cadre de son plan d’aide internationale. Le seront-ils, faute d’accord ?
L’opinion publique grecque veut rester dans la zone euro, tout en souhaitant en finir pour de bon avec l’austérité qui a ravagé le pays. Une situation impossible.