Le comité de préparation de l'Eurogroupe a demandé aux gouvernements de la zone euro de préparer chacun de leur côté un plan d'urgence dans l'éventualité d'un abandon de la monnaie unique par la Grèce.
Cette initiative, rapportée par l'agence Reuters, a été approuvée lundi au cours d'une téléconférence du groupe de travail chargé de préparer les réunions mensuelles des ministres des Finances de la zone euro. Les membres du groupe de travail constituent aussi le conseil d'administration du FESF, le Fonds européen de stabilité financière. Outre la confirmation de deux responsables européens, Reuters a pu consulter une note de travail rédigée par un Etat membre qui détaille notamment le coût potentiel, pour chaque pays de la zone euro, d'une sortie de la Grèce du bloc. Ce document estime que si un tel scénario devait se produire, un "divorce à l'amiable" devrait être recherché et qu'un soutien de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) pourrait accompagner Athènes dans sa sortie de la monnaie unique.
Par ailleurs, l'agence de presse rapporte également que les banques françaises assurent qu'elles se préparent à toutes les hypothèses et qu'elles pourraient résister à une sortie d'Athènes de la zone euro. Mais elles préviennent tout de même qu'il leur est impossible de connaître l'impact réel sur le système financier européen d'une sortie de la Grèce de la zone euro.