L’euro à un dollar d’ici la fin du mois de mars ?

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 13 mars 2015 à 7h42
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@shutter - © Economie Matin
1,0495$L'euro a atteint les 1,0495$ ce jeudi, avant de se reprendre à 1,06$.

L’euro poursuit sa lente mais inexorable baisse face au dollar. La devise européenne est ainsi passée sous la barre des 1,05$ ce jeudi 12 mars, avant de finalement se reprendre à 1,06$. Mais la parité reste toujours d’actualité.

La monnaie unique a ainsi flirté avec les 1,0495$, son niveau le plus faible depuis janvier 2003, puis elle est légèrement remontée pour se maintenir à 1,06$. La dégringolade est spectaculaire depuis quelques jours : il y a une semaine en effet, l’euro valait encore 1,10$; la perte est donc de 13%, et ça n’est visiblement pas terminé.

Des milliards d’euros pour faire baisser l’euro

Depuis le lancement du programme d’assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne (« quantitative easing », QE) ce lundi 9 mars, la devise européenne dévisse sérieusement. Les 50 milliards d’euros mensuels que la BCE va injecter dans les rouages de l’économie européenne vont gonfler le volume de monnaie disponible et mécaniquement, faire baisser l’euro face au dollar.

Et ce programme QE va se poursuivre jusqu’en septembre 2016, ce qui représentera un total de 1 100 milliards d’euros… Mario Draghi, le patron de la BCE, a d’ailleurs bien fait comprendre qu’il se gardait sous le coude la possibilité de poursuivre ce programme si le besoin s’en faisait sentir. La baisse de l’euro n’est donc pas qu’une conjoncture passagère.

L’économie US en plein boom

De plus, le dollar bénéficie de l’excellente tenue de l’économie américaine, qui depuis quelques mois a fait repartir la machine à la croissance de belle manière. Les perspectives pour l’Europe sont moins flatteuses, même si un vent de reprise souffle depuis le début de l’année. Cela s’incarne, entre autres, par des rendements très faibles sur les obligations à long terme émis par les États. La baisse du prix de l’énergie, notamment du pétrole, profite également à la consommation intérieure.

Mario Draghi compte poursuivre la politique de l'euro faible.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.