Euro : 4 Français sur 10 pensent que la monnaie unique est un échec

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 23 mai 2014 à 5h44

A la veille des élections européennes, un sondage réalisé le nouveau sondage « Sondage Tilder-LCI-OpinionWay » montre que les Français ne sont pas friands de l'euro. Bien au contraire, pour 40% d'entre eux la monnaie unique est un échec.

L'Euro n'a pas convaincu les Français

Cela fait 12 ans que l'Euro est entré définitivement en vigueur dnas l'Union Européenne et il n'a cessé, depuis, d'être critiqué. Hausse des prix, baisse de la compétitivité de l'Europe, la monnaie unique a été le bouc émissaire de tous les problèmes qu'a traversé l'UE depuis plus d'une décennie. Et l'avis des Français sur le sujet ne semble pas avoir évolué.

Seuls 27% des interviewés dasn ce sondage estiment que l'euro est "plutôt un succès" contre 40% qui le considèrent un échec. Pour Nicolas Boudot, associé chez Tilder, "La liesse populaire qui avait poussé les européens à se précipiter sur les distributeurs de billets le 1er janvier 2002 a complètement disparu."

"En effet, le discours politique, construit sur l'utopie positive d'assurance de paix et de prospérité sur le continent, a convaincu les Français il y a 12 ans mais s'est fracassé sur le mur de la réalité constatée. Les Français ne retiennent de l'Euro que l'augmentation des prix." ce qui explique, pour Nicolas Boudot, l'indifférence des Français face à l'euro : 32% des interviewés estiment en effet que l'euro n'est "ni un succès, ni un échec".

Les effets de la monnaie unique en Europe

La majorité des Français interviewés estiment que l'euro a été une mauvaise chose. Ils sont 34% à penser que la monnaie unique a eu un mauvais impact sur la compétitivité de la France, 65% à le penser concernant le niveau des prix en France et 43% à le penser concernant la création d'emplois dans l'Hexagone. Au contraire, 40% des sondés estiment que l'Euro a eu un impact positif sur la compétitivité du pays, seuls 16% attribuent un impact positif de l'euro concernant les prix et seuls 12% concernant la création d'emplois.

Pour Nicolas Boudot : "Le pouvoir d'achet et l'emploi sont les premières victimes de ce mécontentement : 65% des Français interrogés considèrent que l'euro a été une mauvaise chose pour le niveau des prix en France et 43% considèrent qu'il a eu un effet négatif sur la création d'emploi."

C'est donc un défi pour les élus européens que celui de rendre aux citoyens de l'Union leur confiance dans leur monnaie unique. Comme le souligne Nicolas Boudot :

" Ce défi paraît simple et pourtant il est compliqué car il nécessite deux choses :
- du temps, alors que les européens sont impatients ;
- de la légitimité pour incarner le principe de l'Europe... et les institutions européennes en manque."

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio