La France reste un pays très prisé par les étudiants étrangers. C'est ce qui ressort d'une étude commandée à TNS Sofres par l'agence Campus France, réalisée sur 20 000 étudiants étrangers. Neuf étudiants sur dix recommandent la France comme destination d'étude, essentiellement pour la qualité des diplômes et des formations dispensées. Joana, Laura et Floriana, trois étudiantes de nationalités étrangères témoignent.
Les universités françaises attirent toujours autant les étudiants étrangers. Avec 289 000 étudiants étrangers, la France se place en troisième position des pays les plus attractifs dans le monde, derrière les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Mais les étudiants sont-ils satisfaits de leur séjour ? Pour le savoir, l'agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur Campus France a fait appel à TNS Sofres pour réaliser une enquête.
La qualité des diplômes et des enseignements dispensés
Au total, 20 000 étudiants étrangers, issus des quatre coins du globe, ont été interrogés entre le mois de juillet et d’octobre. Résultat : neuf sondés sur dix recommandent l’Hexagone comme destination d'étude.
Pour 51% des personnes interrogées, les principales raisons du choix de la France résident dans la qualité de la formation, la connaissance de la langue française pour 42%, la réputation des établissements ou des enseignants en France pour 37%, la valeur des diplômes pour 35% et l’intérêt culturel de la France pour 35%.
Rayonnement culturel et artistique de la France
L'étude montre notamment que 91% des étudiants reconnaissent à la France un grand rayonnement culturel et artistique ; 88% qu’elle bénéficie d’une histoire prestigieuse et dispose d’un grand rayonnement intellectuel et scientifique.
Attirée par la langue et la culture française, Joana, étudiante allemande de 27 ans, a effectué une année en échange Erasmus à Montpellier, puis un semestre à l’université Sorbonne Nouvelle, à Paris, dans le cadre d'un master européen. Pour elle, la France est un pays bienveillant à l’égard des étudiants français et étrangers, notamment pour l'accès à la culture et pour les aides financières accordées aux jeunes : « Les musées sont en général gratuits pour les étudiants. La CAF est un soutient généreux et nécessaire (au moins à Paris) pour payer le loyer. Les banques proposent également des conditions d'ouverture de compte favorables pour les jeunes ». Pendant son séjour d'études en France, la jeune fille a relèvé de nombreuses différences avec le système éducatif allemand : « Les cours dispensés en France sont très magistraux. En Allemagne, les élèves peuvent davantage participer pendant les cours ».
Avis partagé par Laura, étudiante italienne qui a effectué un échange pendant un semestre en Lettres Modernes à Paris III: « Le travail écrit -beaucoup plus répandu dans le système français - est très strict et rigide. Je me suis rendue compte qu’il y avait une certaine tendance à répéter des structures figées et imposées, et à les suivre de façon un peu impersonnelle. C'est assez passif et un peu scolaire », estime-t-elle.
Des insatisfactions
Bien que le bilan soit largement positif pour la France comme pays d’accueil des étudiants étrangers - 94% des étudiants ayant terminé leur séjour estiment que leurs études en France ont été pour eux un enrichissement personnel, 86% qu’elles ont valorisé leur cursus universitaire. Mais les sondés ont cependant formulé plusieurs critiques. Le baromètre 2013 relève en effet 52% d’insatisfaits concernant la possibilité de travailler en France à l’issue des études, sur le coût du logement (52% d'insatisfaits), l’offre de logement (46%), les procédures administratives (52%), mais également concernant le coût de la vie (47%).
Floriana, étudiante italienne de 25 ans, se souvient de la paperasse administrative à laquelle elle a été confrontée pour intégrer l’université : « la préparation des dossiers, la lettre de motivation, le CV…» énumère-t-elle, comme l’obstacle du « logement » à Paris. Pour la jeune femme, étudiante en licence de Japonais, le diplôme français est valorisé en Italie, mais contrairement aux diplômes italiens, ils sont très spécifiques, ce qui oblige les étudiants à savoir exactement ce qu’ils veulent faire et ne pas se tromper dans leur projet professionnel.
Difficultés de trouver un travail en France
Autre point important mis en lumière dans l’étude : l’impact de la circulaire publiée par Claude Guéant, ministre de l’Intérieur à l’époque, et Xavier Bertrand, ministre du Travail, qui restreignait la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés de travailler en France.
Malgré son abrogation le 31 mai 2012, la circulaire semble avoir eu impact négatif sur l’image qu’avaient les étrangers en France rappelle le quotidien Libération, puisque 58% des personnes interrogées ont la sensation qu’au cours des années récentes, il est devenu plus difficile qu’avant de travailler en France après ses études.
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