Les Etats-Unis, indépendants énergétiquement, et premier producteur mondial de pétrole en 2020

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 13 novembre 2012 à 6h13

Soit c'est un coup de tonnerre, soit, un coup de bluff. en 2020, d'apèrès l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), les Etats-Unis pourraient devenir premier producteur mondial de pétrole, devant l'Arabie Saoudite. Mais surtout, surtout, les Etats-Unis pourraient être indépendants énergétiquement dès la fin de la décennie !

Personne ne peut nier désormais que les deux guerres d'Irak et les nombreuses interventions directes ou indirectes, militaires ou diplomatiques, occidentales ou russes ou chinoises, au Moyen-Orient, sont étrangères au problème du pétrole. Les Etats-Unis en particulier, gendarmes du monde, se sont surtout préoccupés de protéger leurs sources d'approvisionnement en hydrocarbures, contribuant quant il le fallait à renverser les régimes qui lui étaient hostile. Saddam Hussein n'est pas le dernier a en avoir pâti.

Or, avec l'avénement de l'ére du gaz de schiste aux Etats-Unis, ére initiée voici une petite dizaine d'années, mais qui s'est considérablement accélérée depuis 2008, les Etats Unis sont en passe de résoudre leur équation géopolitique. Nul besoin d'envoyer des dizaines de milliers de soldats au bout du monde pour sécuriser des puits de pétrole, puisqu'il se trouve sous nos pieds ! En 2011, la production de pétrole américain a atteint 8,1 millions de barils par jour, contre 6,9 millions en 2008. L'Arabie Saoudite, numéro 1 mondial, tourne à 11,1 millions, seuil que les Etats-Unis pourraient donc dépasser à la fin de la décennie.

Il faut dire que le sous-sol des Etats-Unis regorgerait de gaz de schiste. 35 milliards de barils selon les estimations du ministère de l'Energie américain, qui estime également que le sous-sol de la France pourrait en contenir 5 milliards... Conséquence, le prix de l'énergie baisse considérablement aux Etats-Unis. Celui du gaz par exemple a été divisé par quatre en cinq ans ! Restent les questions environnementales : il n'y a pas eu de scandale pour l'instant, ni pollution massive, ni tremblements de terre induits. Autant d'arguments qui vont dans le sens du raport Gallois, qui préconisait la semaine dernière d'autoriser des forages expérimentaux, afin de tester les techniques nouvelles d'extraction.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).