Les chiffres font froid dans le dos : parmi les jeunes Espagnols de moins de 25 ans, le taux de chômage est de 57%, et au Portugal, 42% d'entre eux sont sans emploi (contre 26,5% en France). Pas étonnant dans ces conditions que ces deux pays aient sursauté en lisant dans la presse que la France et l'Allemagne préparent un plan massif de lutte contre le chômage des jeunes en Europe. Eux aussi veulent en bénéficier !
Comme nous l'expliquions hier, Paris et Berlin vont présenter à la fin du mois de mai un plan commun baptisé "New Deal for Europe", destiné à lutter contre le chômage des jeunes au niveau européen, notamment en misant sur un système de crédits de plusieurs milliards d'euros destinés aux entreprises qui s'engageraient à recruter ou à former des jeunes européens.
L'Union européenne s'est déjà accordée pour allouer 6 milliards d'euros d'ici 2020 à la lutte contre le chômage des jeunes. Dans le cadre du "New Deal", la Banque européenne d'investissements pourrait lever jusqu'à dix fois plus, soit 60 milliards d'euros, pour les prêter aux entreprises mobilisées.
« Toute initiative soutenant l'emploi des jeunes a mon soutien », a affirmé hier le chef du gouvernement conservateur espagnol, Mariano Rajoy, devant la presse. « Le chômage des jeunes est une tragédie pour nos deux pays » a renchéri son homologue portugais, Pedro Passos Coelho. Avant d'ajouter : « Nous aussi allons nous concerter pour chercher les meilleures stratégies qui puissent offrir des résultats concrets ». On s'étonne un peu que cela n'ait pas déjà été fait...