Constatant que le contexte de crise économique a inciter la plupart des pays à accélérer les réformes destinées à améliorer la viabilité financière de leurs systèmes de retraite à travers des mesure clés telles que le report de l'âge de la retraite, et l'alourdissement des prélèvements sur les pensions et des cotisations de retraite, l'OCDE rappelle qu'il est est essentiel que les pouvoirs publics prennent des mesures pour réduire la discrimination en fonction de l'âge, améliorer les conditions de travail et accroître les possibilités de formation pour les seniors.
Pour l'OCDE, la chute amorcée des taux de remplacements, peut être compenser par un recours accrue à l'épargne retraite. De fait, de nombreux pays ont adopté des réformes pour renforcer les régimes privés de retraite par capitalisation. Le rapport souligne qu'il est important de rehausser leur taux de couverture dans les pays où ils sont facultatifs et rappelle que des programmes d'adhésion automatique ont permis d'accroître cette couverture dans les pays où ils ont été mis en œuvre.
En tout état cause, il ressort que l'épargne retraite qui ne couvre aujourd'hui que près de 5 % du financement des retraites français pourrait, selon François Durin qui a collaboré à l'étude compenser "les deux tiers de la baisse du taux de remplacement" . A titre de comparaison ce taux atteint 36% au Royaume-Uni et aux États-Unis, ou encore 43% aux Pays-Bas.
Se constituer un complément de retraite, est d'autant plus d'actualité que la croissance atone, le bas niveau des taux d'intérêt et la faiblesse des rendements des placements liés à la léthargie de l'économie mondiale sont en train d'aggraver les problèmes de vieillissement démographique auxquels sont confrontés les systèmes de retraite tant publics que privés, selon un nouveau rapport de l'OCDE.
Article initialement publié sur Actusite