Depuis quelques semaines l'idée fait son chemin, particulièrement depuis les dernières bourdes d'Arnaud Montebourg sur le dossier Dailymotion et les ambitions non cachées de Jean-Luc Mélenchon.
Remaniement, le mot est sur toutes les pages des journaux. C'est dans un entretien qui paraît ce mercredi dans Paris Match, que François Hollande crève enfin l'abcès. Le chef de l'Etat évoque désormais la chose comme étant possible, mais pas forcément d'actualité à court terme. Il précise en outre qu'aucun ministre de l'actuel gouvernement n'est protégé. Voici qui ne va pas faire que des heureux….
Et contrairement à ce qu'on aurait pu croire, le président de la République profite également de cet entretien pour apporter son soutien à Arnaud Montebourg, au coeur de la critique suite à ses prises de position hâtives sur l'affaire Dailymotion. Le ministre du Redressement productif semble donc protégé par les meilleurs auspices, après le sauvetage de Jean-Marc Ayrault et celui de la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
Pour autant, le seul ministre à bénéficier, nommément, des félicitations de François Hollande est Manuel Valls. Le ministre de l'Intérieur "fait du bon travail", pour le président de la République, et "l'opinion publique le reconnaît comme tel." Dévoilant la feuille de route de l'actuel, ou du prochain, gouvernement, François Hollande affirme attendre de lui, à l'instar des Français, des résultats probants sur le chômage, le logement, la consommation, l'éducation, la place de la France dans le monde etc… Le chef de l'Etat semble aujourd'hui avoir pris la mesure de la crise à laquelle la France est confrontée, ce dont on aurait pu douter pendant cette première année de quinquennat.
Et bien que le remaniement ne pourrait intervenir dans un futur proche, François Hollande a profité de l'entretien avec Paris Match pour tacler Jean-Luc Mélenchon, le leader du Front de gauche. "Mélenchon n'a jamais fait partie de la majorité." Voici qui devrait exclure un élargissement à gauche, et également à droite puisque le président de la République se déclare hostile également à un gouvernement d'union nationale. Le capitaine souhaiter rester maître de la barque, même en pleine tempête...