France : pourquoi il faut commencer à investir dans les hommes et les femmes

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Par Nicolas Kourim Modifié le 16 juillet 2012 à 0h33

Notre modèle économique qui consiste à diriger par le haut et à travailler en mode séquentiel arrive en fin de course.

Non pas parce qu’il est mauvais en soi, mais parce qu’il n’est plus adapté aux changements rapides et permanents qu’imposent nos marchés, nos clients, nos équipes.

L’information omniprésente, les technologies nouvelles, mais aussi le changement de valeurs et la quête du sens, créent des changements tant au niveau social qu’économique. Une étude socioculturelle récente identifie 20 tendances mondiales de comportements différents, qui créent autant de tendances de consommation. Nos structures actuelles d’entreprise, construites autour d’une approche d’optimisation industrielle et de produits standard de grande quantité, sont trop rigides pour pouvoir répondre de manière adéquate à la demande diversifiée et changeante. L’amélioration continue ne suffit plus, pas plus que l’opération chirurgicale ponctuelle qui consiste à réduire les coûts et les effectifs, car la maladie est dans le modèle même.

L’Homme est le seul élément suffisamment agile à pouvoir répondre aux défis de rapidité et de performance.

C’est donc toute l’entreprise qui doit être structurée autour de l’Homme – en partant du vrai besoin du client, en s’organisant autour de multiples projets, en travaillant en équipes cross-fonctionnelles et en intégrant les fournisseurs dès le départ. Pourquoi les fournisseurs ? Parce que ¾ de l’expertise d’une entreprise se trouvent aujourd’hui à l’extérieur, mais qu’on continue à traiter ces «externes» comme de simples exécutants. C’est comme si l’on essayait de faire la course avec un moteur qui utilise à peine un cylindre sur quatre. Et si on structurait une entreprise autour des compétences et talents de ses collaborateurs – internes et externes ?

Si, au lieu de bâtir des infrastructures qui sont obsolètes avant la finition, on investissait dans la dynamique entrepreneuriale des hommes et femmes, en leur donnant envie, en les mobilisant en mode «start-up», en les aidant à développer leurs compétences par rapport à leur objectif projet, et en leur donnant des outils adaptés à leur projet individuel ? Sans investissement autre que le changement de notre façon de travailler on pourrait alors tripler l’utilisation de «l’énergie Homme» pour aller plus vite, être plus innovants et plus performants.

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Nicolas Kourim est le Président-Fondateur de Big Fish et affiche un parcours international en France, Allemagne et aux Etats-Unis; démarrage comme Acheteur, Manager Achats, Directeur Achats Groupe, suivi de 8 ans comme DG/PDG d’entreprises internationales et de 9 ans de mise en place d’organisations Achats modernes. Il possède une expérience mixte entre grands groupes et start-ups. Nicolas est Coach et Animateur dans la Transformation des entreprises en écosystèmes compétitifs, autour d’un modèle entrepreneurial et collaboratif. Il est également co-auteur de plusieurs ouvrages sur les Hommes dans les Achats.