André Chassaigne, député communiste français est parvenu à rallier plusieurs parlementaires du Front de Gauche et des Verts pour déposer une demande d'enquête parlementaire sur l’assassinat de l’ancien chef de l’Etat du Burkina Faso, Thomas Sankara.
« Les éléments dont nous disposons peuvent permettre d'affirmer que la France a eu, à un niveau à déterminer, une responsabilité dans l'assassinat. La France, qui affirme avoir aujourd'hui vis-à-vis de l'Afrique un comportement différent (...) doit faire la vérité » a déclaré André Chassaigne, selon des propos rapportés par RFI.
Thomas Sankara, panafricaniste et révolutionnaire burkinabé, était né le 21 décembre 1949 à Yako en Haute-Volta. Il a été assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou au Burkina Faso. Son gouvernement avait entrepris des réformes majeures pour combattre la corruption et améliorer l'éducation, l'agriculture et le statut des femmes. L’homme se distinguait par un train de vie modeste, une droiture exemplaire et une grande éloquence.
Son discours sur la dette des pays africains, à Addis Abeba, le 29 juillet 1987, deux mois et demi avant d’être assassiné, est resté célèbre.