"Work everywhere” : au cours des dix dernières années, les attentes et pratiques des travailleurs ont radicalement évolué sous l’influence des nouvelles technologies.
Flexibilité, environnement de travail et bien-être des salariés sont désormais au cœur des préoccupations des entreprises, confrontées aux nouvelles modalités du travail mobile. Comment les entreprises s’y retrouvent ?
Flexibilité du travail : une nouvelle donne pour de nouvelles attentes
La jeune génération entre dans la vie professionnelle avec des attentes bien précises. L’espace de travail est aujourd’hui un critère déterminant pour choisir son employeur. L’étude conduite dans 12 pays par CBRE, est révélatrice. Pour 83 % des jeunes actifs sondés en France, l’environnement de travail est un élément clé de productivité. 72 % seraient même prêts à un certain nombre de concessions (notoriété de l’employeur, éloignement géographique, promotion…) pour l’améliorer. Leurs priorités ? Le confort, les services, et une flexibilité dans leur manière de travailler.
Le salaire et les avantages sociaux ne sont plus déterminants, contrairement à l’équilibre entre travail et vie personnelle. De nombreuses autres enquêtes réalisées dans le monde confirment cette tendance. Les arguments des salariés : moins de stress, plus de calme et de temps libre, moins d’heures perdues dans les transports, une augmentation du pouvoir d’achat et la possibilité d’évoluer dans un environnement flexible, et donc productif.
Selon une étude réalisée par Regus, 72 % des managers sont favorables au télétravail s’il est encadré (baisse des coûts fixes par exemple). Les chefs d’entreprises sont eux, unanimes : la dématérialisation, le cloud et le collaboratif à distance sont rentables sur le long terme. Certaines organisations restent pourtant réfractaires au travail à distance, assimilé à un “retour en arrière” et à la “mort du bureau”. Leur peur ? Un manque de cohésion entre salariés, un moindre engagement et une baisse consécutive de productivité.Or, le télétravail ne consiste pas à se débarrasser des bureaux, mais plutôt à offrir de la flexibilité aux employés. Les progrès technologiques ont changé notre manière de travailler.
Place au “flex office” et à l’entreprise hybride
L’open-space devient un “flex office”, une organisation qui prône la disparition de bureaux attitrés au profit d’espaces diversifiés. L’objectif : s’adapter à la digitalisation de l’entreprise, favoriser les modes de travail collaboratifs et réduire les coûts immobiliers. Les collaborateurs nomades, mieux considérés, sont plus motivés à rester sur le long terme dans l’entreprise. Car, plus que le travail mobile, c’est la satisfaction des employés vis-à-vis de leur environnement de travail qui favorise leur engagement : avec une politique de travail à distance qui leur permet de travailler selon leurs conditions, les entreprises attirent et conservent ces talents. La flexibilité, combiné à la migration vers le cloud, permet aux entreprises de s’adapter aux exigences et aux besoins de leurs collaborateurs.
Pour favoriser l’engagement, elles ont tout intérêt à miser sur les atouts de l’entreprise hybride en déployant les stratégies adaptées. Le quotidien des entreprises repose sur la communication et les interactions, entre clients, partenaires et collègues. Même absents physiquement, les employés doivent pouvoir parler, échanger et interagir entre eux aussi efficacement que possible. On parle dans ce cas de collaboration basée sur la communication unifiée (vidéo, voix, messagerie instantanée et de groupe).
Les entreprises doivent prendre en compte les nouvelles pratiques pour les encadrer et les mettre au service de leur performance. En plus des outils de travail “approuvés”, les employés utilisent régulièrement les médias sociaux, ou applications comme WhatsApp et FaceTime. Pour éviter l’utilisation d’application en « mode Shadow IT », les DSI devront privilégier une solution facile à prendre en main et compatible avec le maximum d’appareils et d’applications possibles, pour que le télétravail puisse être effectué de manière efficace.
Environnement de travail : la nécessité de repenser le concept de bureau
Dans ce contexte, les espaces de travail doivent évoluer. Selon de récents rapports d'analystes, 30 % des portefeuilles immobiliers d'entreprise intégreront des espaces de travail flexibles d'ici 20304. C’est-à-dire construits autour de carrefours et avec moins d'emplacements. Parallèlement, l'Internet des objets et les bâtiments intelligents vont créer de nouvelles façons de gérer la productivité et l'expérience utilisateur.
Un environnement de travail flexible est devenu primordial pour garantir le bien-être - et donc l’engagement - des employés. Il doit satisfaire leurs besoins : confort physique (aménagement d’espaces, ergonomie, capacité de concentration), interaction, estime de soi, mais aussi recherche de liberté et d’accomplissement.
La croissance continue de l’automatisation intelligente en milieu de travail représente un facteur clé pour encourager les employés à se concentrer sur les aspects humains de leur activité. Libérés des tâches répétitives, ils peuvent développer de nouvelles compétences, ainsi que leur créativité et leurs relations professionnelles. Une stratégie win-win, puisque l’entreprise gagne pour sa part en valeur et en avantage concurrentiel sur un marché toujours plus compétitif. Des performances au plus haut reposent définitivement sur un environnement motivant et propice à l’épanouissement.