En 2021, la consommation annuelle d’électricité du Bitcoin a atteint un total de 204,5 TWh, soit la consommation annuelle d’électricité de la Thaïlande.
Un besoin d’énergie croissant
L’équivalent de 42,6% de la consommation totale d’un pays comme la France est nécessaire pour faire tourner les Blockchains sur lesquelles sont enregistrés les Bitcoins. Pour une seule transaction en Bitcoin, l’énergie nécessaire est équivalente à l’énergie nécessaire à un foyer américain de fonctionner pour plus de 75 jours, selon les calculs de la plateforme Digiconomist, une plateforme spécialisée dans les cryptomonnaies. En quatre ans, entre 2017 et 2021, la consommation d’électricité du Bitcoin a été multipliée par vingt.
L’empreinte carbone du Bitcoin est également incroyablement élevée. En effet, l’empreinte carbone annuelle du Bitcoin est équivalente à l’empreinte carbone annuelle d’un pays comme le Koweït, soit de 97,14 Mégatonnes de CO2 émises. Une seule transaction en Bitcoin émet autant de CO2 que 170.000 heures de visionnages de vidéos sur YouTube (1.044,74 Kg CO2). Du point de vue du gaspillage de ressources matérielles, annuellement, le Bitcoin est comparable au nombre de déchets d’équipement informatique du Pays-Bas.
Les Bitcoins responsables d’émeutes
Pour accueillir les mineurs de Bitcoin, il fallait des pays qui produisent une grande quantité d’énergie. Ainsi, le Kazakhstan et l’Iran se sont jetés sur l’occasion espérant pouvoir bénéficier du Bitcoin. Le Kazakhstan, qui avait des capacités de production d’électricité excédentaire, a subi de nombreuses coupures d’électricité dues au minage intensif du Bitcoin sur leur territoire. Ces coupures d’électricité sont en partie responsables des émeutes qui ont eu lieu à travers le pays en janvier 2022. Des coupures d’électricité en Iran ont également été l’élément déclencheur de plusieurs émeutes.
C’est le protocole de la « proof of work » qui demande de plus en plus d’énergie pour fonctionner. Ce protocole sert à certifier les transactions de manière décentralisée et est utilisé sur la plupart des Blockchains existantes. Pour le vice-président de l’Autorité européenne des marchés financiers, ce protocole « pourrait consommer autant d’énergie que l’Italie et l’Arabie saoudite réunies d’ici à 2024, s’il n’est pas maîtrisé ».