Est-ce (enfin) le début de la fin de la crise et le retour de l'emploi en France ? Ne sautons pas de joie trop vite. Mais les premiers signes sont là et viennent justement de ceux qui ont le pouvoir de faire baisser le chômage : les patrons. La confiance recommencerait à faire son petit bout de chemin et ils voient la fin de la crise. Mais pas avant deux ans.
Les patrons plus confiants
Selon le dernier sondage réalisé par Ispos pour l'organisme de formation Cesi et le journal Le Figaro, il semblerait que les patrons aient à nouveau une certaine confiance en l'économie. En tout cas envers le maintien de l'emploi puisqu'ils sont 68% à estimer qu'ils pourront garder leurs employés cette année. En 2013, ils n'étaient que 59% à penser la même chose.
Mieux encore : un patron sur quatre (26%) pourrait même embaucher en 2014 alors qu'ils n'étaient que 16% l'année précédente à avoir cet avis sur la situation économique de la France. L'effet « Pacte de Responsabilité » ?
La fin de la crise c'est pour quand ?
Il y a une question qui est sur toutes les bouches depuis, maintenant, 6 ans : « la fin de la crise, c'est pour quand ? » On n'en voit pas le bout malgré tous les efforts du gouvernement, de la Banque Centrale Européenne, des entreprises...
Les patrons, eux, semblent au contraire en voir le bout mais, malheureusement, il va falloir attendre. Pour eux la fin de la crise interviendra, bien sûr, mais dans environ 25 mois, soit pas avant le deuxième trimestre 2016... Décidément, il va falloir prendre son mal en patience.
Les salariés, de leur côté, sont plus optimistes : pour eux il faudra moins d'un an (11 mois) pour que l'économie renoue avec une croissance décente.
L'alternance a le vent en poupe
Pour retrouver de la croissance sans faire face aux charges issues de l'embauche d'un employé, il semblerait que de plus en plus de patrons fassent confiance au travail en alternance qui bénéficie d'une bonne image chez 54% des patrons. 12% des patrons interrogés pourrait même y faire d'avantage appel en 2014.
Une bonne nouvelle pour le gouvernement qui voudrait voir sur le territoire français pas mois de 500 000 étudiants en alternance en 2017. Mais pour ce faire, les mesures financières sont plébiscitées par patrons et salariés.