Alors que la question du chômage reste centrale au gouvernement dont le ministère du Travail va subir un changement radical en ce mois d'août 2015, une étude publiée ce mardi 11 août 2015 par ce même ministère montre là où il est possible de trouver du travail. Et non, ce n'est pas chez les grandes entreprises au chiffre d'affaires milliardaire et aux bénéfices gigantesques.
Les TPE : cinq fois plus de postes disponibles que chez les autres
Ça paraît complètement absurde et pourtant c'est le cas : dans les TPE il y a beaucoup plus de postes disponibles qu'ailleurs. Car bien qu'elles ne représentent, en France, que 20% de l'emploi total, elles disposent de la moitié des postes vacants sur le territoire. Un record.
D'ailleurs, des postes, il y en a de plus en plus en France : 75 700 selon le ministère du Travail au deuxième trimestre 2015... Soit près de 3 000 postes de plus que fin 2014. Si ça ne suffit pas à couvrir les 3,5 millions de chômeurs de catégorie A que recense Pôle Emploi, c'est déjà pas mal. Alors quand on sait que plus de 32 000 de ces postes se trouvent dans les TPE, il vaut mieux commencer à orienter ses recherches par là.
Emplois vacants : 2,4% chez les TPE, 0,3% pour les Grandes Entreprises
Les TPE ont donc un taux de poste vacants très élevé : 2,4% ce qui en fait des employeurs dynamiques. Mais attention, ça n'en fait pas des employeurs pourvoyeurs d'emplois stables : les CDD restent toujours la norme avec 85% des embauches en France au 1er janvier 2015. Il ne faut pas l'oublier.
Au contraire, chez les grandes entreprises, le taux de postes vacants est fortement inférieur : il tombe à 0,6% dès que l'entreprise a plus de 10 salariés, 0,5% pour les entreprises entre 250 et 500 salariés et même 0,3% dans les entreprises de plus de 500 salariés.
Et pourtant plus l'entreprise est grande plus elle attire et plus les candidats aimeraient y entrer : salaires plus élevés, avantages en nature et autres gains divers les rendent beaucoup plus attractives. Sauf que l'on est jamais à l'abri d'un plan de réduction des coûts même si elle est très rentable. Il suffit de voir ce qu'a décidé la Société Générale après avoir enregistré un bénéfice net de 1,35 milliards d'euros pour le deuxième trimestre 2015 pour s'en rendre compte.