Certains patrons abuseraient des contrats courts, entraînant la précarité de l’emploi. Et s’ils étaient bientôt frappés au portefeuille ?
Un bonus pour les bons employeurs
C’est une des pistes de réflexion en cours. Emmanuel Macron l’avait promis, dans son programme de campagne : « Demain, nous mettrons les entreprises entretenant la précarité en face de leurs responsabilités ». D’où l’idée actuellement à l’étude au gouvernement d’un bonus-malus lié aux contrats courts, afin de dissuader les employeurs de trop en abuser.
Selon les informations des Echos, il prendrait la forme d’un taux de cotisation patronal variable allant de 2 % à 10 %, contre un taux fixe actuel de 4,05 %.
En somme, les entreprises les plus vertueuses, c’est-à-dire celles qui n’emploient que des CDI, verraient donc leur taux de cotisation à l’assurance-chômage baisser, jusqu’à un minimum inédit de 2 %, soit deux fois moins qu’aujourd’hui.
Un malus pour les fans de CDD
A l’inverse, les entreprises qui emploient bcp de salariés en CDD, verraient leurs cotisations à l’assurance chômage augmenter. L’idée est simple : il s’agit de faire payer le chômage à ceux qui en fabriquent le plus !
Le problème, c’est que dans certains secteurs, le recours au CDD est quasiment obligatoire. Dans le secteur du tourisme par exemple, qui fait travailler 1,3 million de personnes en France, où l’activité varie en fonction des saisons. A l’inverse, les banques, où le CDI est la règle, bénéficieront d’un bonus sur leurs cotisations.
Le taux de cotisation d'un employeur sera actualisé chaque année en fonction de son « comportement ».