Grosse déception. Alors que c’aurait pu être le troisième mois consécutif où le chômage baissait, le mois de mai est finalement en demi-teinte sur le front de l’emploi.
La faute aux grèves et aux inondations ?!
La ministre du Travail a présenté vendredi 24 juin les chiffres du chômage pour le mois de mai. Las, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité est reparti en légère hausse en mai (+9 200, +0,3 %).
En tout, 3,52 millions de personnes sont désormais sans activité en métropole.
Le ministère en question invoque « les mouvements de grève », qui ont eu « nécessairement eu un impact sur l'activité », ainsi que « l'effet inondation ». Soit.
Toujours est-il que ce résultat reste un brin décevant, car on pouvait commencer à croire que la fameuse courbe du chômage allait bel et bien commencer à s'inverser. En effet, en mars et avril, le chômage avait baissé dans le pays. C’était une première depuis cinq ans! Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité, avait même baissé de 70 000 personnes sur les quatre premiers mois de l'année.
Une folle courbe
Malgré tout, il faut garder à l’esprit qu’en tendance, l'indicateur de Pôle emploi reste en baisse sur trois mois (-2,0%) et sur un an (-1,0%). Selon Myriam El Khomri, la ministre du Travail, ces baisses témoignent « d'une amélioration en profondeur de la situation sur le marché du travail ».
Ces chiffres mitigés et ces déclarations optimistes suffiront-ils à convaincre les électeurs du bien-fondé de la politique de l’emploi mise en œuvre par le président de la République, François Hollande, et son équipe gouvernementale ? Pas sûr. Or le chef de l’Etat a fait de l’inversion de la courbe du chômage, c’est-à-dire de la baisse réelle et durable du nombre de chômeurs dans la France entière, une condition sine qua none de sa nouvelle candidature à l’élection suprême de 2017.