À chaque fois que l’économie est frappée par une récession, ce sont les jeunes fraîchement sortis du système scolaire et du supérieur qui subissent le plus son impact. La récession qui s’annonce dans les mois qui viennent ne devrait pas être une exception à la règle, met en garde un think-tank britannique.
Un emploi plus difficile à trouver et un moindre salaire
Une fois l’urgence sanitaire passée, l’humanité devra faire face à d’importants problèmes économiques. Parmi les catégories qui devraient souffrir le plus, il y a surtout et avant tout les jeunes. Selon une note d’analyse du think-tank britannique Institute for Fiscal Studies (IFS), l’histoire montre qu’à chaque fois que l’économie était entrée en récession, les jeunes fraîchement sortis du système scolaire et du supérieur voyaient leurs chances de trouver un emploi réduites. Ils devaient commencer leur carrière dans des emplois moins rémunérateurs.
Toujours selon l’IFS, au cours des trois dernières récessions, le taux de chômage a augmenté de 4 points de pourcentage en moyenne, tandis que la proportion des jeunes en emploi un an après la fin de leurs études diminuait de 7% en moyenne. Même cinq ans après la fin de leurs études, le taux de chômage des jeunes les ayant terminées pendant une récession était moindre que celui des jeunes ayant terminé leurs études en période de croissance économique. En plus, ceux qui parvenaient à trouver un emploi avaient un salaire inférieur de 6% à celui des jeunes qui intégraient le marché du travail en période de croissance économique. Au bout de cinq ans, l’écart se réduisait certes, mais les salaires au sein de la « génération récession étaient toujours inférieurs de 2%.
Les jeunes travailleurs sont davantage impactés par le confinement
Les économistes de l’IFS tiennent donc à mettre en garde : l’impact de la récession qui s’annonce devrait être assez durable. Les jeunes qui sortiront sur le marché du travail en 2020 devront probablement subir cette situation pendant encore 5 à 10 ans.
Et pour rendre le tableau encore plus sombre, les auteurs de la note d’analyse attirent notre attention sur le fait que les personnes ayant des bas salaires ont été disproportionnellement impactées lors de la crise actuelle car elles sont plus nombreuses à travailler dans les secteurs faisant l’objet d’une fermeture administrative pendant le confinement. Les jeunes de moins de 25 ans notamment sont 2,5 plus nombreux que leurs aînés à travailler dans ces secteurs.