Le chômage recule de 0,6 % par rapport à mars et le taux est depuis stable. La création d’emplois est en hausse. L’économie française enregistre le solde net le plus haut depuis début 2008, avec la création de 159 600 postes dans les secteurs marchands non agricoles sur les douze mois à fin mars.
Des chiffres de bon augure pour l’inversion de la courbe du chômage
D’après certains économistes, c’est une nouvelle encourageante. Pourtant, d’autres s’interrogent sur la solidité de la reprise économique. Les chiffres ont été révisés à la hausse par l’Insee après une première estimation. La dynamique de l’emploi se caractérise par la hausse de + 0,4 % dans le secteur tertiaire, avec la création de 47 900 postes (hors intérim) et également la hausse du secteur de la construction, avec + 800 emplois.
Le PIB enregistre également une forte hausse au premier trimestre (+ 0,6%) et on peut voir une dynamique au niveau des investissements et de la consommation.
Une tendance qui peut s’avérer durable ?
La croissance du PIB devrait atteindre 1,5 % cette année, en ayant une hausse des investissements à moyen terme et en augmentant l’investissement public. Cette tendance paraît favorable et pour cause : les taux d’intérêts sont bas du fait de la politique monétaire de la BCE, la baisse du baril de pétrole et celle de l’euro ont permis une tournure encourageante. Et cela se ressent même chez les chefs d’entreprises, qui estiment leurs marges financières « meilleures » et qui voient « l’horizon économique se dégager ».
Si tendance est à la hausse, le secteur de l’industrie continue pourtant de reculer et ce depuis 3 mois. Il enregistre une suppression de 8 400 postes (- 0,3 %). Cela ne se ressent pas que chez nous, car pour de nombreux pays, le niveau de production industrielle est encore inférieur à celui de 2008. Il est clair que l’industrie ne sera plus telle qu’elle était, car la croissance est plus lente et le commerce international à mis en deuil les biens manufacturés.