0,3 % au premier trimestre, 0,3 % au second : voilà ce que les prévionnistes de l'INSEE (institut national de la statistique et des études économiques) voient dans leur boule de cristal pour 2015.
Mais ce n'est pas la politique économique du gouvernement qui est la cause de cette soudaine -légère- embellie à l'horizon des prévisions. Le contraire eut été étonnant ! Les principales raisons de l'embellie sont "macro-économiques", c'est à dire qu'elles ne dépendant pas de la seule France et des décisions prises par son gouvernement. Première raison : la baisse du dollar par rapport à l'euro. Elle permet de rendre les exportations françaises plus compétitives dans tous les pays, sauf bien sûr ceux qui utilisent également l'euro. Deuxième raison : la baisse du prix du pétrole, on devrait d'ailleurs dire, l'effondrement. Depuis le début de l'année, le prix du brut a chuté de plus de 40 % !
La conséquence se voit à la pompe, pour les automobilistes (on trouvera bientôt du diesel à un euro le litre, selon nos prévisions, à Economiematin.fr, d'ici au réveillon), ce qui leur restitue du pouvoir d'achat. Mais la baisse du coût de l'énergie est très importante aussi pour toutes les industries et services qui en consomment ! Pensez au seul secteur des transports, aussi bien routier que aérien : de l'énergie moins chère signifie des marges meilleures. De même, les industries grosses consommatrices d'énergies fossiles (par exemple, les entreprises consommatrices de plastiques) sont avantagées par cette baisse du prix du pétrole.
L'INSEE ajoute tout de même, gentille, qu'une décision participe à la prévision d'un -léger- retour de la croissance : l'annonce par le gouvernement de la... hausse d'impôts. Même si l'on sait déja que ce n'était qu'une annonce, nombre de petites taxes et prélèvements s'installant un peu partout sournoisement, ou augmentant en douce, l'air de rien....