La transition énergétique semble être de plus en plus entachée par des affaires de corruption impliquant des élus locaux. Le Service Central de Prévention de la Corruption (SCPC), dans un rapport que s'est procuré le journal Le Figaro, met en garde les pouvoirs publics : les prises illégales d'intérêts se multiplieraient en marge des projets de parcs éoliens en France.
Transition énergétique et corruption
La transition énergétique dans le cadre de laquelle s'inscrivent les projets de parcs éoliens en France et dans le Monde ne semble pas faire envie seulement aux écologistes. Les élus locaux veulent tirer leur épingle du jeu quitte à aller à l'encontre de la loi. Ainsi, dans les attributions des parcs aux divers groupes, les prises illégales d'intérêts seraient monnaie courante.
« Le développement de l'activité éolienne semble s'accompagner de nombreux cas de prise illégale d'intérêts impliquant des élus locaux » écrit le SCPC.
Notamment, les élus inciteraient les groupes à installer les éoliennes sur des terrains qui leur appartiennent touchant ainsi des revenus. Des revenus qui peuvent, parfois, atteindre plus de 100 000 euros par an. Un véritable pactole puisque les baux durent 10 ans voir 20 ans.
Les opérateurs des parcs éoliens sont également en cause
Si les élus s'autorisent à prendre des intérêts de manière totalement illégale, les opérateurs de ces parcs éoliens ne sont pas exempts de corruption et de pressions d'après la SCPC cité par Le Figaro.
Ainsi, dans le rapport, le SCPC parle de « chartes morales d'étroites collaborations » permettant aux opérateurs de faire pression sur les élus. L'organe mentionne également lme nombre croissant de « procédures engagées », des « dérives graves » ainsi que des « plaintes déposées auprès de plusieurs parquets ».
Le SCPC met donc en garde et estime nécessaire « d'empêcher et de sanctionner toute confusion entre l'intérêt public et l'intérêt personnel » chez les élus.