EDF : l’État visé par une plainte des actionnaires

Cedric.bonnefoy
Par Cédric Bonnefoy Modifié le 18 juillet 2022 à 13h59
Edf Plainte Association Etat France
@pixabay - © Economie Matin
83.9%Pour l'instant, l'État dispose de 83.9% des parts d'EDF.

Une association d’actionnaires et d’anciens salariés d’EDF portent plainte contre l’État. Elle lui reproche une mauvaise gestion. Une annonce qui intervient en marge du projet de nationalisation de l’énergéticien.

Une action en chute libre

Énergie en action est une association regroupant les anciens salariés d’EDF et une partie des actionnaires. Cette dernière annonce qu’elle va porter plainte contre l’État, actionnaire majoritaire à près de 84% de l’entreprise. Dans un communiqué, l’association explique sa décision par la mauvaise gestion de l’énergéticien par l’État. Énergie en action va donc porter plainte pour « mise en difficulté de l'entreprise ».

Pour appuyer sa décision, elle décrit plusieurs situations qu’elle juge illégales. La fermeture des deux réacteurs de la centrale alsacienne de Fessenheim ou encore la vente à un prix inférieur aux coûts d'une partie de la production aux concurrents d’EDF sont le reflet d’une mauvaise gestion de l’entreprise. Dans ce même communiqué, Énergie en action veut que l’État rende des comptes. Selon elle, les mauvaises décisions auraient conduit à une chute de la valeur de l’action de l’entreprise en bourse.

Le spectre de la nationalisation

L’État est aussi accusé « de spolier gravement de très nombreux épargnants » : ceux qui ont investi dans EDF lors de son entrée en bourse en 2005. L’association se montre aussi très critique par rapport à l’endettement de l’entreprise jugée « vertigineux ». Une situation intenable symbole d’une gestion à la dérive qui explique le dépôt de cette plainte.

Ce dernier arrive quelques semaines après l’annonce par le gouvernement de la volonté de nationaliser EDF. Manière pour l’État de sécuriser l’entreprise qui va devenir de plus en plus stratégique dans les décennies à venir. Des annonces sont attendues dans les prochains jours pour expliquer comment l’État compte racheter les 16% des parts qui lui manquent. Elles sont très attendues et, à coup sûr, seront regardées avec beaucoup d’attention.

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Cedric.bonnefoy

Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.