Le gouvernement vient de dévoiler son projet pour racheter les parts d'EDF qu'il ne possède pas encore. Le montant de l’opération va avoisiner les 10 milliards d’euros.
16% des parts à racheter
L’annonce avait été faite au début du mois par le gouvernement : l’État veut nationaliser EDF. Actionnaire majoritaire à 83,9%, il vient de dévoiler sa stratégie pour racheter les parts qui lui manque. Montant total : 9.7 milliards d’euros. Pour ce faire, l’État avait deux options sur la table : soit la loi de nationalisation, plus utilisée depuis 40 ans, soit l’offre publique d’achat (OPA). C’est la seconde qui a été retenue.
Pour mener à bien cette opération, le ministère de l’Économie indique que l’État va racheter chaque action à 12 euros. Suite à cette annonce, le cours de l’action d’EDF a bondi en Bourse pour atteindre quasiment le prix de rachat proposé par le gouvernement.
Le projet de loi de finances bientôt rectifié
Pour procéder à cette nationalisation, le gouvernement ne peut pas faire n’importe quoi. Il doit d’abord faire rectifier le projet de loi de finances déjà voté à l’Assemblée Nationale pour y inscrire les crédits alloués à l’opération. Les députés devront alors revoter ou non le texte. S’il est adopté, il faudra ensuite attendre l’autorisation de l’AMF, l’Autorité des marchés financiers. Une fois ces deux conditions remplies, l’État français pourra commencer son projet de nationalisation d’EDF.
Cette nationalisation voulue par le gouvernement doit permettre de sécuriser l’entreprise stratégique dans les années à venir. L’énergéticien est surendetté, sa situation financière est précaire. La situation a poussé une association d’actionnaires et d’anciens salariés d’EDF à déposer une plainte pour « mise en difficulté de l’entreprise ». Avec cette nationalisation, l’État veut réinjecter de l’argent pour mettre en application son plan pour développer massivement le nucléaire.