Attention, remettre à plat ne veut pas dire ici supprimer cette mesure qui a décidément du mal à passer en France. Le secrétaire d’Etat chargé des Transports, Frédéric Cuvillier, souhaite repartir de zéro sur ce dossier, et vouloir faire preuve en parallèle de pédagogie.
Un terrain glissant pour le gouvernement de Manuel Valls.
Taxer les poids lourds de plus de 3,5 tonnes
L’écotaxe, avec la fronde des bonnets rouges en Bretagne, n’est semble-t-il pas portée dans le coeur des Français. Cette mesure, visant à taxer les poids lourds de plus de 3,5 tonnes empruntant les routes nationales, a fait long feu, et la mobilisation bretonne à son encontre a forcé le gouvernement à suspendre la mesure sine die, sans exclure toutefois un report dans le temps.
Relancer l'écotaxe avec pédagogie ?
Le nouveau secrétaire d’Etat chargé des Transports, Frédéric Cuvillier, a semble-t-il envie de se replonger dans ce dossier brûlant pour le gouvernement. Interrogé ce jeudi 10 avril au micro de RMC, Frédéric Cuvillier a déclaré que "ceux qui ont une utilisation économique des routes doivent contribuer à leur modernisation". En clair, vous utilisez les routes pour votre activité économique propre, vous payez. Cependant le secrétaire d’Etat a pris des pincettes, et a précisé qu’il fallait « expliquer l’utilité et le fondement » de cette nouvelle taxe.
L'écologie ne peut être subie pour Frédéric Cuvillier
Faire preuve de plus de pédagogie que sur le précédent épisode de l’écotaxe, qui a coûté des millions d’euros à l’Etat. Rejoignant Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Frédéric Cuvillier a précisé que "l’écologie ne peut pas être une chose de subi". Mme Royal avait elle parlé "d’écologie punitive" en arrivant à son poste de ministre, la semaine dernière.
Elargir l'écotaxe à d'autres personnes que les transporteurs routiers ?
Cependant, le secrétaire d’Etat a précisé qu’il était indispensable "qu’il y ait une contribution au financement des infrastructures". Frédéric Cuvillier a enfin reconnu que l’écotaxe se heurtait à un "problème d’acceptabilité", et de "résistance". A ce sujet, une mission d’information parlementaire doit lui remettre un rapport dans une quinzaine de jours. De là découlera une décision interministérielle. En attendant, Cuvillier précise pour calmer le jeu que la "contribution au financement des infrastructures doit être intégrée dans le coût du transport, ce ne peut pas être à la seule charge des transporteurs routiers."