Croissance, réduction des dépenses publique, le gouvernement veut afficher sa cohérence. Une manière pour lui de se permettre d’ajuster le montant des économies promises, en fonction des chiffres de la croissance. C’est en tout cas ce que laissait penser Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement.
Les 50 milliards d’euros d’économies, dans le cadre de la réduction des dépenses publiques, pourraient ainsi être ajustés dans les mois à venir, en fonction de la croissance affichée par le pays.
Adapter les économies en fonction de la croissance
C’est du moins ce que laissait imaginer Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, interrogé dimanche 13 avril dans l’émission Le Grand Rendez-vous sur Europe 1, iTélé et Le Monde. "Aujourd’hui, nous voyons très nécessairement combien les 50 milliards sont un élément raisonnable de la gestion, mais nous pouvons adapter cela effectivement en fonction de l’évolution de la croissance" a-t-il déclaré à ce sujet.
L'objectif : 50 milliards d'euros avant 2017... pour l'instant
Ajoutant que "ça peut être plus, ça peut être moins". Coup-ci, coup-ça, donc. Mardi 8 avril, pourtant, Manuel Valls, dans son discours de politique générale, avait confirmé l’économie envisagée de 50 milliards d’euros, dont 19 milliards à la charge de l’Etat, 10 milliards pour l’Assurance maladie, et 10 milliards pour les collectivités locales. L’idée semblait donc avoir fait son chemin.
C’était d’ailleurs l’objectif affiché par le gouvernement Ayrault. Des économies réalisées avant 2017, par rapport à la croissance « tendancielle » des dépenses publiques. Les négociations en cours à Bruxelles pour obtenir un éventuel nouveau délai, sur la réduction du déficit public de la France sont sans doute pour beaucoup dans cette "précision".
Le déficit public de la France risque de diminuer les ambitions d'économies du gouvernement
Mais alors que le déficit public de la France a excédé les 4 % en 2013, un échec pour François Hollande, il semble peu probable qu’il attendra les 3 % en 2015, comme le souhaite la Commission européenne. Ce qui expliquera peut-être à l’avenir que la réduction des dépenses publiques sera moins importante que prévu…