Pour le gouvernement, les 50 milliards d’euros d’économies sont adaptés à la croissance

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 14 avril 2014 à 8h42

Croissance, réduction des dépenses publique, le gouvernement veut afficher sa cohérence. Une manière pour lui de se permettre d’ajuster le montant des économies promises, en fonction des chiffres de la croissance. C’est en tout cas ce que laissait penser Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement.

Les 50 milliards d’euros d’économies, dans le cadre de la réduction des dépenses publiques, pourraient ainsi être ajustés dans les mois à venir, en fonction de la croissance affichée par le pays.

Adapter les économies en fonction de la croissance

C’est du moins ce que laissait imaginer Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, interrogé dimanche 13 avril dans l’émission Le Grand Rendez-vous sur Europe 1, iTélé et Le Monde. "Aujourd’hui, nous voyons très nécessairement combien les 50 milliards sont un élément raisonnable de la gestion, mais nous pouvons adapter cela effectivement en fonction de l’évolution de la croissance" a-t-il déclaré à ce sujet.

L'objectif : 50 milliards d'euros avant 2017... pour l'instant

Ajoutant que "ça peut être plus, ça peut être moins". Coup-ci, coup-ça, donc. Mardi 8 avril, pourtant, Manuel Valls, dans son discours de politique générale, avait confirmé l’économie envisagée de 50 milliards d’euros, dont 19 milliards à la charge de l’Etat, 10 milliards pour l’Assurance maladie, et 10 milliards pour les collectivités locales. L’idée semblait donc avoir fait son chemin.

C’était d’ailleurs l’objectif affiché par le gouvernement Ayrault. Des économies réalisées avant 2017, par rapport à la croissance « tendancielle » des dépenses publiques. Les négociations en cours à Bruxelles pour obtenir un éventuel nouveau délai, sur la réduction du déficit public de la France sont sans doute pour beaucoup dans cette "précision".

Le déficit public de la France risque de diminuer les ambitions d'économies du gouvernement

Mais alors que le déficit public de la France a excédé les 4 % en 2013, un échec pour François Hollande, il semble peu probable qu’il attendra les 3 % en 2015, comme le souhaite la Commission européenne. Ce qui expliquera peut-être à l’avenir que la réduction des dépenses publiques sera moins importante que prévu…

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.