La Guadeloupe, son soleil, ses plages, sa mer bleu émeraude, sa douceur de vivre et.. ses entreprises qui n'en peuvent plus. Le chiffre qui tue, et résume tous les autres : 52 % des entreprises guadeloupéennes sont en défaut de paiement avec l'URSSAF, non pas des charges patronales, mais de la partie salariale, autrement appelé précompte.
Autrement dit, les PME (il n'y a que des PME et même essentiellement des TPE en Guadeloupe) de l'île ont plusieurs mois de retard de paiement des charges sociales, et ne peuvent même pas honorer le minimum légal, le "précompte", qui représente pourtant "seulement" 30 % du montant total des cotisations à la Sécurité Sociale !
Plusieurs raisons à cela. D'abord bien entendu la crise, qui a ralentit l'activité économique sur l'île, réduit les marges, fragilisé un peu plus encore les trésoreries. Mais En grattant un peu, on découvre un coupable idéal : La Région Guadeloupe et les collectivités locales, gros donneurs d'ordres sur l'île... seraient de très mauvais payeurs. Certains entrepreneurs se plaignent d'avoir dans leurs comptes des factures vieilles de plusieurs mois, voire plusieurs années parfois, tirées sur une commune ou sur la région. Ils avaient d'ailleurs manifesté en octobre dernier, bloquant les routes, pour réclamer le paiement des arriérés. Les banques de l'île, connaissant le problème, acceptent de les contregarantir - en utilisant le Dailly où en accordant des facilités de caisse "les yeux fermés" - mais limitent dans le temps leur souplesse, qui plus est payante, au prix fort.
Ce chiffre dramatique à deux conséquences : la première, c'est qu'arrivé à un tel niveau d'insolvabilité, on n'imagine pas les rédacteurs juridiques de l'URSSAF...
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